Cette fois-ci, pas de miracle pour la Juventus. Après avoir renversé l'Atletico Madrid au tour précédent (0-2, 3-0), le club de Turin n'a rien pu faire pour empêcher l'Ajax Amsterdam de filer dans le dernier carré de la Ligue des Champions, malgré un résultat nul (1-1) objectivement avantageux obtenu à l'aller.
Non, les Bianconeri, comme le Real Madrid, n'ont pas réussi à contenir la fougue des Lanciers, vainqueurs 2-1 à l'Allianz Stadium, mardi. Un échec, un de plus pour la Vieille Dame, auquel devra répondre Massimiliano Allegri.
Allegri a raté son rendez-vous
Car l'entraîneur italien est le premier responsable de cette sortie prématurée. Certes, l'ancien coach du Milan AC a dû se passer de nombreux éléments importants, tels Giorgio Chiellini, Douglas Costa ou encore Mario Mandzukic. Mais à aucun moment, celui-ci n'a fait en sorte que son équipe réponde, comme se doit de le faire un prétendant au sacre final, à l'intensité imposée par l'Ajax. Non, la Juventus, en dehors de la première demi-heure et un but de Cristiano Ronaldo sur corner, n'a absolument rien proposé.
Un jeu stéréotypé avec des attaques sur les ailes totalement infructueuses, une utilisation douteuse en faux numéro 9 de Paulo Dybala, qui a passé son temps à faire le pressing et à courir derrière le ballon, l'attente d'un exploit de la star portugaise… La Vieille Dame, à la ramasse en seconde période, a payé son manque d'ambition dans le jeu. Symbole de cette tactique «petits bras» , l'entrée à la 80e minute d'un milieu, Rodrigo Bentancur, à la place d'un ailier, Federico Bernardeschi, à 1-2. La réponse d'Erik ten Hag ? Incorporer un attaquant, Klaas-Jan Huntelaar, à la 88e minute, alors que l'Ajax devait préserver son avance.
Agnelli confirme Allegri
Malgré deux finales atteintes en 2015 et 2017, Allegri n'a-t-il pas atteint ses limites avec cette équipe ? La question mérite d'être posée. Défenseur d'un football pragmatique, froid et efficace, le technicien transalpin s'est fait avoir par une équipe qui propose un football opposé à ses idéaux. Forcément un désaveu, surtout au vu de l'effectif très riche dont dispose Allegri, avec des joueurs techniques qui n'ont jamais réussi à produire quoi que ce soit à l'Allianz Stadium.
Pour le moment, le patron du club, Andrea Agnelli, reste fidèle à son coach. «La Ligue des Champions était un objectif, et ça le sera la saison prochaine. Avec Allegri ? Oui, il a encore un an de contrat et on va s'asseoir pour parler de l'avenir» , a annoncé le président turinois pour la Sky, avant la confirmation de la part du technicien italien. «Il y a deux jours, j'ai communiqué à mon président que je voulais rester. On va se rencontrer pour programmer le futur» , a fait savoir Allegri, dont le contrat expire en 2020. A lui, désormais, de retenir les leçons de cette sortie de route...
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