Cela n'a échappé à personne, Jean-Michel Aulas se fait beaucoup plus discret ces dernières semaines. Longtemps critiqué pour son omniprésence, le président de l'Olympique Lyonnais limite ses interventions, y compris sur Twitter.
Une manière de laisser le directeur sportif Juninho aux commandes. Mais à l'approche de la confrontation face au Paris Saint-Germain, le dirigeant a fini par sortir du silence.
Aulas le supporter du PSG
Que le club de la capitale se rassure, Aulas n'a pas lancé les hostilités en évoquant ses dépenses. «Même si je dis parfois des choses qui peuvent vexer, ce sont des réalités économiques sensées» , a-t-il seulement glissé dans son entretien accordé au média Le Parisien. Le patron de l'OL a davantage insisté sur le travail du directeur sportif Leonardo et les chances du PSG en coupe d'Europe.
«Je souhaite vraiment que le PSG, avec l'apport de Leo, gagne cette Ligue des Champions, a confié le Lyonnais. Sur le papier, l'équipe était déjà très forte, là, elle est brillante.» Autant dire qu'à ses yeux, Paris reste le grand favori de la Ligue 1 et du choc de ce dimanche (21h), un match de prestige pour Lyon. «Pour nous, c'est notre finale de Ligue des Champions avant l'heure, a-t-il comparé. Paris prend une très bonne trajectoire.»
Le président n'est pas inquiet
«L'arrivée de Leonardo, un ami, montre que le PSG est en train de s'orienter vers quelque chose d'hyper cohérent avec le niveau d'investissement considérable consenti, a encensé JMA. C'est un match à grand danger pour nous. Il y a de l'enjeu, donc beaucoup d'angoisse.» Mais face aux critiques que subit l'OL, cette rencontre représente aussi «une opportunité de montrer qu'il n'y a pas que des choses négatives en ce début de saison et de recoller aux équipes de tête.»
Après trois matchs consécutifs sans victoire en L1, sans compter le nul contre le Zénith Saint-Pétersbourg (1-1) en C1, Aulas reconnaît que ce début de saison ne répond pas à ses attentes. Mais le président reste optimiste et fait entièrement confiance à Juninho et son entraîneur Sylvinho. «Il faut être patient, a-t-il calmé. La stabilité est la meilleure protection pour les résultats en dents de scie. La preuve, ça fait 33 ans que je dirige l'OL.»
Le duo Juninho-Sylvinho soutenu
«On avait bien démarré les deux premiers matchs, mais on était en surrégime, comme je l'avais dit. Ensuite, il y a eu des faits de jeu, et on a joué deux matchs à dix. On n'a pas retrouvé cette confiance, cette ambition. Mais elles existent au fond des joueurs, a assuré l'homme d'affaires. Le duo Juninho-Sylvinho est un bon duo. Ils démarrent dans leur vie de directeur sportif et d'entraîneur, et ils sont hyper-brillants.» Les deux Brésiliens peuvent compter sur le soutien du président, et ce peu importe le résultat du match à venir.
Selon vous, Jean-Michel Aulas a-t-il raison de rester optimiste ? N'hésitez pas à réagir dans la rubrique «commentaires» ci-dessous.