Après l'orage, le beau temps. Recruté pour 30 millions d'euros à l'été 2018, après un Mondial particulièrement intéressant, Aleksandr Golovin (23 ans) a connu une première saison très compliquée avec Monaco. Une adaptation difficile dans un club en perdition depuis de nombreux mois que le milieu offensif russe a fini par digérer.
Son meilleur match avec Monaco
Rare joueur à ne pas avoir déçu depuis le coup d'envoi de l'exercice, l'ancien meneur de jeu du CSKA Moscou a livré son meilleur match avec l'ASM contre Nice (3-1), mardi, dans le cadre de la 7e journée de Ligue 1. Si son repli défensif, parfois très surprenant, puisque sa faculté à multiplier les efforts pour prêter main forte à ses partenaires de l'arrière, en a étonné plus d'un lors de ses dernières sorties, Golovin a montré ce qu'on attendait de lui en Principauté dans le derby. A savoir être décisif dans les 25 derniers mètres.
C'est simple, les Aiglons n'ont jamais réussi à trouver la solution pour le stopper, notamment sur l'ouverture du score, où il dépose Youcef Atal avant d'enchaîner avec une frappe pure du pied gauche en pleine lucarne. Pas du tout fatigué par ses courses incessantes, c'est lui qui profite d'un caviar d'Islam Slimani pour redonner l'avantage à son équipe en remportant aisément son duel face à Walter Benitez. Enfin, il finit par délivrer une passe lumineuse à destination de Wissam Ben Yedder, qui s'est chargé d'enfoncer définitivement le clou.
Golovin met en avant le collectif
Comme plusieurs de ses partenaires, le patron de la Sbornaja a profité du changement tactique opéré par Leonardo Jardim, qui a opté pour un 3-4-1-2, afin de briller. Grâce à une défense renforcée et un Tiémoué Bakayoko omniprésent dans l'entrejeu, Golovin a parfaitement réussi à permuter avec Cesc Fabregas, très intéressant également face au Gym, pour alterner entre son rôle de récupérateur et celui de créateur. La présence d'un point appui comme Slimani pour faire remonter le bloc et lui permettre de surgir comme cela a été le cas sur le deuxième but est aussi un plus.
Malgré cette performance XXL, notée 8,5/10 par la rédaction de Maxifoot, qui l'a élu homme du match, Golovin a préféré se montrer sobre à l'issue de la partie. «Moi, je veux le répéter encore une fois, le plus important c'est le collectif. Je m'en moque de mes buts, ce n'est pas l'essentiel. Il faut surtout remettre l'AS Monaco à sa place au classement. Je me sens à l'aise dans l'entrejeu, je peux imposer mon jeu et aider mes coéquipiers» , a reconnu le Monégasque au micro de Canal+. Un discours logique pour un joueur qui sait le chemin parcouru depuis plus d'un an pour retrouver son meilleur niveau.
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