André Villas-Boas n'est pas un adepte des surprises. Dimanche soir, pour le déplacement au Parc des Princes, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille est resté fidèle à son plan de jeu contre le Paris Saint-Germain (0-4). Le Portugais a débuté avec son 4-3-3 habituel en cherchant à presser haut son adversaire. Sa stratégie n'a pas été payante.
A. Villas-Boas - «c'est de ma faute»
Pas toujours très bien coordonné, le pressing haut marseillais n'a pas été efficace en première période. Il a surtout ouvert des espaces entre la défense et le milieu de l'OM. Grâce à leurs qualités, les Parisiens en ont parfaitement profité pour créer le danger sur chaque accélération. Avec la vision de jeu de Marco Verratti, l'intelligence d'Angel Di Maria, la vitesse de Kylian Mbappé et le placement de Mauro Icardi, les défenseurs marseillais ont souffert.
«Oui, c'est de ma faute, je suis responsable, reconnaît Villas-Boas. On a essayé de bien jouer le hors-jeu, mais Verratti a réussi à battre notre alignement. Après, ils sont rapides, intelligents dans les espaces.» De leur côté, les Marseillais ont été beaucoup trop naïfs et fébriles derrière. Les défenseurs olympiens ont fait beaucoup trop d'erreurs face à une équipe si redoutable offensivement.
Une défense à la rue et un milieu désorganisé
A commencer par Boubacar Kamara. Sur le premier but, il laisse le ballon passer dans ses six mètres pour Icardi qui n'en demandait pas tant pour ouvrir le score. Une hésitation impardonnable à ce niveau-là. Sur les côtés, les latéraux ont souffert. Le pauvre Hiroki Sakai, baladé de gauche à droite ces dernières semaines, a pris le bouillon face à Di Maria. A droite, Bouna Sarr a souvent été pris dans son dos et il a semblé constamment en retard, notamment face à un Mbappé qui en a bien profité sur ses deux buts.
Il faut dire aussi que la défense marseillaise n'a pas été aidée par son milieu. Kevin Strootman, Valentin Rongier et Maxime Lopez ont vécu une première période catastrophique. Trop loin de sa défense et pas assez organisé dans le pressing pour récupérer le ballon haut, le trio a laissé des espaces énormes dans son dos. Les Parisiens en ont largement profité. Ajoutez à cela une qualité technique défaillante et un manque de justesse, et on comprend pourquoi Marseille a autant souffert.
L'OM a été mieux en 4-4-2
Finalement, Villas-Boas a changé ses plans à la mi-temps en optant pour un 4-4-2, avec la sortie de Lopez pour l'entrée de Jordan Amavi. Les Marseillais n'ont plus encaissé de buts, mais ils ont aussi profité de la gestion des Parisiens. «On a commencé à mieux jouer, à plus contrôler le ballon et à se trouver dans les espaces entre les lignes» , constate le coach marseillais. Difficile de savoir si cela aurait fonctionné dès le départ.
«Maintenant, on passe au prochain match, celui-là est fini» , a lancé Villas-Boas. Fidèle aussi à son discours d'avant-match, «AVB» ne veut pas donner trop d'importance à cette défaite face à l'ennemi parisien et souhaite se concentrer sur ses autres adversaires dans ce championnat. L'OM et son entraîneur sont bien conscients que ce PSG n'est pas son véritable concurrent en Ligue 1.
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