Il y a des joueurs qu'on adore détester. D'autres font tout pour. Et puis il y a ceux qu'il est impossible de ne pas aimer. Roberto Firmino (28 ans) fait partie de cette catégorie si spéciale. Si Virgil van Dijk, Mohamed Salah et Sadio Mané sont couverts de louanges du côté de Liverpool, l'attaquant brésilien n'a probablement pas l'exposition qu'il mérite.
Le jeu avant les chiffres
Oui, Firmino n'a pas les statistiques d'un serial buteur comme Robert Lewandowski, Ciro Immobile ou encore Timo Werner, sur un nuage depuis le début de la saison. Avec seulement 9 buts en 32 matchs, l'ancien joueur d'Hoffenheim donne l'impression de traîner la patte. Mais fort heureusement, ce n'est qu'une impression. Car dans les faits, le Sud-Américain pratiquement très certainement le meilleur football de sa carrière.
En plus de ses 9 petits buts, il faut ajouter ses 8 passes décisives, mais aussi ses innombrables combinaisons, efforts, déplacements et sacrifices au nom de collectif. N'hésitant jamais à décrocher très bas sur le terrain ou à s'exporter sur une aile pour libérer les espaces à ses partenaires, Firmino est un virtuose. Un véritable OVNI à l'heure où la course aux statistiques empêche certains de ses homologues d'avoir les idées claires.
Clutch, quand il le faut
Et lorsqu'il s'agit de se montrer décisif quand ses partenaires son dans le dur, Firmino est toujours là pour dégainer. Surtout à l'extérieur. Sur ses 4 premiers buts cette saison, 3 ont été ceux du break dans des matchs indécis : à Southampton (2-1), à Chelsea (2-1) et à Crystal Palace (2-1). Des réalisations arrivées à des moments cruciaux qui ont fait énormément de mal aux équipes concernées, comme à Leicester (4-0), avec un doublé en 3 minutes, et à Tottenham (1-0), plus récemment.
Avant ses buts face aux Foxes et aux Spurs, Firmino avait enfilé sa cape de héros pour permettre à Liverpool d'arracher la première Coupe du monde des clubs de son histoire. D'abord en trouvant la faille contre Monterrey (2-1), dans le temps additionnel, 5 minutes après son entrée en jeu, puis en délivrant les Reds lors de la finale face à Flamengo (1-0) avec un but salvateur durant la prolongation. Au bon endroit, au bon moment, comme toujours.
Le partenaire idéal
Et si on peut le considérer comme sous-coté, Firmino pourra toujours se vanter d'être aimé de ses acolytes, qui sont les mieux placés pour en parler. «C'est un joueur très important pour nous. Il rend les choses difficiles pour n'importe quel défenseur du monde, il est tellement bon et je suis content qu'il soit dans mon équipe» , encensait récemment Van Dijk à propos de son partenaire d'attaque.
«Pour moi, c'est l'un des meilleurs au monde. Je n'ai jamais vu un attaquant comme lui dans ma carrière. C'est un attaquant et c'est lui qui se sacrifie le plus dans l'équipe. Il est tout souriant. Il ne parle pas mais donne tout sur le terrain» , assurait de son côté Mané, bien heureux d'évoluer à côté d'un tel coéquipier. «Il est tout pour nous» , osait même Trent Alexander-Arnold. Cela donne le degré d'importance de «Bobby» à Anfield...
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