André Villas-Boas, avec son franc-parler habituel, a animé l'Olympique de Marseille mercredi dernier. Pas informé de l'arrivée de Paul Aldridge, censé faciliter les ventes des joueurs en Premier League, le technicien portugais avait envoyé un message grinçant à son président Jacques-Henri Eyraud.
Depuis, l'entraîneur phocéen a calmé le jeu vendredi en assurant que la situation allait revenir «à la normale». Et lundi, les deux hommes se sont vus pour définitivement régler ce problème.
Eyraud derrière Villas-Boas
Et ce mardi, Eyraud, très discret dans les médias cette saison, a décidé de prendre la parole pour clarifier cette situation. «On discute régulièrement avec André et Andoni, on s'est vu et aujourd'hui l'heure est à la sérénité et sur l'objectif de bien terminer la saison. La sortie d'André ? Bien sûr que j'ai compris, André je l'ai choisi, je suis celui qui l'a choisi donc comme un entraîneur de son niveau, il est là en affichant une grande ambition et il s'est même fixé un objectif courageux avec la Ligue des Champions. Je suis derrière lui, tout le monde est derrière lui», a-t-il lancé pour la radio RMC.
Ces derniers jours, certaines rumeurs ont indiqué que Villas-Boas, déçu par le manque d'ambition, pensait à partir au terme de la saison. Le Lusitanien a fermement démenti et le patron de l'OM ne le voit pas s'en aller. «Je connais le foot, rien n'est acquis. Je l'ai choisi pour son ambition car il est un coach de très haut niveau. Il est là pour ça et c'est un choix payant étant donné les résultats. Aujourd'hui, on ne se projette pas encore à la fin de la saison. On est vraiment dans ce match, dans ce championnat. Il a un contrat de deux ans et on est là ensemble, encore une fois, à afficher de l'unité, de la solidarité avec Andoni et avec lui. Il y a une relation qui est professionnelle», a estimé Eyraud.
Ses vérités sur le mercato et Aldridge
Mais pour cette fin de saison, Villas-Boas va-t-il pouvoir conserver l'intégralité de son effectif ? Sans fermer la porte à des départs, JHE a été clair concernant sa position. «Evidemment, on est toujours pragmatique dans le football. Quel club est capable de dire : 'Personne ne partira si une offre qui ne se refuse pas arrive'. André le sait, on en a parlé ensemble. Ce qu'il sait aussi, c'est ma ferme intention de ne pas affaiblir l'équipe et de ne pas casser la dynamique actuelle parce qu'elle est si importante. Et elle peut être fragile aussi. Quand je dis qu'on est derrière lui, on l'est vraiment. C'est notre philosophie du mercato, essayons de maintenir coûte que coûte cette dynamique si possible», a confié le patron phocéen.
Mais alors, pourquoi cette nomination d'Aldridge ? Visiblement, l'Anglais ne sera qu'un complément pour aider Eyraud. «C'est un conseiller qui va avoir une mission très délimitée et précise de m'aider à mieux comprendre le marché anglais, son évolution et ses acteurs, dans le respect des missions de chacun car Andoni Zubizarreta reste le directeur sportif. Sans lui, une transaction ou une cession ne peut pas se négocier», a-t-il assuré. Comme un appel à la sérénité après 6 jours animés.
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