Le Stade Rennais a surpris tout le monde vendredi dernier en annonçant l'éviction de son président Olivier Létang. L'ancien dirigeant du Paris Saint-Germain réalisait du bon travail depuis son arrivée en novembre 2017 et avait permis au club breton d'obtenir de bons résultats, avec une Coupe de France remportée la saison dernière et une actuelle 3e place en Ligue 1 notamment.
Delanoë prévenu la veille du départ de Létang
Dans les colonnes de Ouest-France, le directeur général intérimaire, Jacques Delanoë, revient ce mardi sur les conditions de ce départ. Il confie avoir été prévenu de cette décision dès le mercredi soir, soit la veille du rendez-vous avec l'actionnaire François-Henri Pinault. Ce dernier lui avait cependant demandé de ne rien dire à Létang. «Il voulait lui dire lui» , glisse Delanoë.
Delanoë et Létang ont donc rendez-vous le jeudi avec François-Henri Pinault. «On se retrouve chez Kering (groupe de luxe de la famille Pinault, ndlr), dans le salon de François-Henri, qui annonce de manière très correcte et la plus humaine possible à Olivier que leurs voies allaient se séparer. Ça se passe gentiment, avec beaucoup d'élégance de la part de l'un comme de l'autre. Olivier Létang prend la chose avec, je le redis, beaucoup d'élégance» , raconte le dirigeant.
Des divergences dans l'organisation du club
Quelles sont alors les raisons ? Copinage, gestion financière douteuse, tensions dans les dossiers Steven Nzonzi et Eduardo Camavinga, relations fraîches avec l'entraîneur Julien Stéphan... Beaucoup d'informations sont sorties dans la presse ces derniers jours. Certaines ont été démenties par le club, notamment les allégations de malhonnêteté. Ce que l'on sait, c'est qu'il y avait bien des divergences concernant le fonctionnement du club.
«François-Henri lui explique qu'il n'a absolument rien à lui reprocher sur son bilan, bien au contraire, enfin notre bilan puisqu'on était ensemble dans l'histoire, donc sur ce qu'avait fait Olivier. Mais que pour des questions de divergences de vue dans l'organisation du club et dans la manière de fonctionner, il pensait que c'était mieux que leurs routes se séparent» , explique Delanoë. Létang n'a pu qu'accepter la décision.
Le profil du successeur de Létang
«Olivier, ayant compris que de toute façon c'était décidé, ne cherche pas à convaincre François-Henri du contraire. Après, les questions liées au départ étaient contractuellement réglées. Ensuite, on est allés déjeuner avec Olivier puis on est rentrés à Rennes. Voilà comment ça s'est passé. Ça a été un coup» , avoue-t-il. Pour remplacer Létang, le club breton recherche un successeur «qui connaisse le football de très haut niveau» et espère trouver l'heureux élu d'ici trois mois.
Que vous inspire ce départ de Létang ? Rennes s'est-il tiré une balle dans le pied à ce moment de la saison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …