«C'est fou de voir un tel champion travailler si dur.» Le 16 janvier dernier, l'entraîneur du Milan AC Stefano Pioli montrait toute sa gratitude, après avoir obtenu le renfort de Zlatan Ibrahimovic. Le technicien italien se réjouissait de l'arrivée d'un joueur exceptionnel, buteur hors-pair, mais aussi et surtout d'un leader de vestiaire.
Car toujours aussi bon techniquement, le Suédois répond parfaitement aux exigences de la Serie A, à 38 ans, et son arrivée a clairement métamorphosé son équipe.
Bennacer est conquis
Totalement conquis, son coéquipier Ismaël Bennacer le reconnaît volontiers. «C'est la première fois que je côtoie vraiment un grand, grand joueur, a avoué le milieu de terrain algérien pour la chaîne RMC Sport. L'exigence qu'il a, c'est incroyable. Je n'ai jamais vu ça. Des fois, il abuse un peu. Par exemple, je vais lui faire une passe. S'il perd le ballon, ça va être de ma faute (rires). Ou si je dribble un joueur pour lui faire une passe, il va me dire : "plus vite, plus vite". (...) Il a 38 ans, je le respecte. Je sais que dans tout ce qu'il va me dire, il y a des choses à prendre et d'autres à laisser. Il fait rire aussi. Il me dit après l'entraînement "Isma, t'étais là à l'entraînement ?". Il parle un peu français, il connait pas mal de gros mots (rires).»
«C'est un super mec. Il nous fait beaucoup de bien. Contre le Torino, on gagnait 1-0 à la mi-temps. Il n'était pas content. Il était vraiment énervé, il criait. C'était un truc de fou. On avait raté pas mal d'occasions. Il a dit : "aujourd'hui, on gagne, c'est une équipe à notre portée". Il nous parle parce qu'il a du vécu, de l'expérience. Le coach le laisse s'exprimer», ajoute Bennacer.
Le Milan a relevé la tête
Tout sauf une coïncidence, le Milan a repris des couleurs depuis le come-back d'Ibra, et n'a perdu qu'un seul de ses onze derniers matchs, en l'occurrence le derby contre l'Inter (2-4) durant lequel l'ancien du LA Galaxy et son équipe ont longtemps fait jeu égal avec leur rival. L'impact d'Ibrahimovic ne se mesure pas qu'au poids de ses buts, puisque le Scandinave en a inscrit 3 en 9 apparitions, mais va bien au-delà. Celui qui a brillé au PSG ou à Manchester United a changé les mentalités et permis à certains joueurs milanais de se révéler ou de se réveiller.
On pense au jeune Rafael Leão, transformé sur les terrains, mais surtout à Ante Rebic, qui a déjà marqué sept buts en 2020, après une disette de quatre mois. A défaut d'être constant en championnat, le Milan, 7e de Serie A, s'est replacé dans la lutte pour les places européennes, et le «Roi Zlatan» en est très certainement l'une des principales explications. Un leader technique et moral, que tout Milan espère bien voir rester après le mois de juin !
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