On a rarement vu André Villas-Boas piquer une telle colère ! Remonté après le match nul concédé au bout du temps additionnel contre Amiens (2-2), alors que son équipe menait 2-0 jusqu'à la 83e minute, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille a totalement perdu son calme.
Au coup de sifflet final, le Portugais a rejoint les arbitres au centre du terrain pour se plaindre d'une faute sur Valère Germain avant l'égalisation, et d'une autre évidente sur Hiroki Sakai avant la fin de la rencontre.
Villas-Boas expulsé
«Là-bas, il y a une faute sur Sakai, a lancé Villas-Boas à François Letexier. Pourquoi tu n'as pas le courage ? Pourquoi ? Pourquoi tu n'as pas le courage ? Ne me regarde pas comme ça ! Parle avec moi.» Résultat, le technicien a récolté deux cartons jaunes synonymes d'expulsion en quelques secondes. «Bravo, bravo» , a-t-il réagi face à l'homme en noir. Puis le coach olympien s'est de nouveau plaint au micro d'un Laurent Paganelli surpris de le voir dans cet état.
«Le penalty, ce n'est pas un penalty, a estimé l'ancien manager de Tottenham sur Canal+. (…) C'est la jambe de Guirassy qui va sur la jambe de Jo (Amavi) qui est sur la course du ballon.» On a connu Villas-Boas beaucoup plus réaliste. D'autant que l'entraîneur en a rajouté une couche en rappelant que Johan Hamel, en charge de l'assistance vidéo vendredi, était l'arbitre principal du match aller perdu 3-1 en Picardie. «L'arbitre responsable de la VAR est le même arbitre qui a donné un penalty à Amiens contre nous à l'aller et qui n'en a pas sifflé un pour nous sur une même faute» , a-t-il souligné pour dénoncer un arbitre anti-OM…
Un mea-culpa pour finir
Cette réaction ne ressemble pas à Villas-Boas, qui a d'ailleurs retrouvé sa lucidité quelques instants plus tard. Le coach a d'abord reconnu que le défenseur Aurélien Chedjou n'avait pas commis de faute sur Germain et a présenté ses excuses pour cette erreur. Plus calme, «AVB» a également plaidé coupable pour le manque de maîtrise de son équipe, notamment à cause de ses choix en fin de match. «J'ai raté mes changements, a-t-il avoué. J'ai changé un peu la ligne défensive (le latéral droit Sakai a remplacé Sarr à la 77e, ndlr) et je n'en avais pas besoin. J'ai décidé de changer, c'est ma responsabilité.»
A froid, le Lusitanien s'est sans doute aperçu que l'OM ne contrôle plus ses matchs depuis un moment. Ce n'est pas un hasard si l'actuel 2e de Ligue 1 n'a remporté qu'un seul de ses 4 derniers matchs de championnat au Vélodrome. Marseille possède encore une marge par rapport à ses concurrents qui joueront dimanche. Mais son avance provisoire de 9 et 10 points sur Rennes et Lille pourrait fondre, surtout en cas de contre-performances à Montpellier et face au Paris Saint-Germain lors des prochaines journées…
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