Vous avez été irrités par les propositions de Jean-Michel Aulas, qui souhaite annuler la saison en cours en raison de l'épidémie du coronavirus ? Hans-Joachim Watzke a fait encore plus fort.
Le président exécutif du Borussia Dortmund ferait même presque passer le patron de l'Olympique Lyonnais pour un enfant de choeur. En effet, le dirigeant allemand s'est distingué avec une sortie particulièrement contestable concernant la situation sanitaire catastrophique en Europe.
Watzke n'a aucune compassion
D'après lui, les footballeurs ne doivent pas être mis au même niveau que les autres citoyens face à cette maladie. «Il ne faut pas exagérer le contexte. Le risque de contamination dans une équipe de professionnels dans laquelle il n'y a que des athlètes de haut niveau ne peut pas être gravissime» , a d'abord expliqué l'homme de 60 ans pour la chaîne allemande ARD.
Et si vous pensiez qu'il s'arrêterait en si bon chemin, Watzke n'a pas hésité à se surpasser en enfonçant les «petits clubs» , avec lesquels il n'est pas solidaire. «Je n'y suis pas vraiment favorable, car ce ne serait pas normal que des clubs qui ont bien travaillé aident ceux qui ont mal travaillé ces dernières années. Nous avons une entreprise économique et nous sommes tous en concurrence» , a-t-il rajouté.
Pour Watzke, il n'y a aucun sentiment à avoir dans le monde du football, impitoyable selon lui. «Il faut donc se demander ce que signifie le terme "compétition" . Si nous devions être solidaires les uns des autres, il n'y aurait plus d'esprit de compétition. Il faudrait en quelque sorte récompenser les clubs en difficulté et leur travail médiocre ?» , s'est interrogé le PDG du BvB.
Watzke repris de volée
Des propos qui ont logiquement provoqué un tollé outre-Rhin. Au coeur d'une polémique avec les supporters du Bayern Munich, il y a quelques semaines, Dietmar Hopp a fermement répondu à Watzke. «L'heure de la solidarité a sonné. Le fort aide le faible. Je souhaiterais que cette solidarité qui tombe sous le sens fasse consensus auprès de tous les protagonistes de la Bundesliga» , a soutenu le milliardaire à la tête d'Hoffenheim.
Même son de cloche pour le boss du FC Erzgebirge Aue (2. Bundesliga), Helge Leonhardt. «Je ne suis pas du tout sur la même longueur d'onde. J'ai été élevé différemment. J'ai surtout eu à digérer trois crises majeures au cours des 20 dernières années. Durant celles-ci, j'ai eu la responsabilité sociale de très nombreuses personnes. Et il ne s'agissait pas de footballeurs multimillionnaires» , a-t-il éludé. Watzke a visiblement oublié le petit coup de pouce du Bayern Munich pour sauver son club de la faillite en 2005...
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