L'inquiétude grandit chez les présidents de Ligue 1. Et pour cause, les clubs sont privés de recettes vitales pendant la suspension de la saison. Et l'annonce de Canal+, qui refuse de verser les 110 M€ de droits TV prévus en avril, ne rassurera personne.
C'est pourquoi les patrons du championnat veulent absolument terminer l'exercice en cours, quitte à proposer des dates de reprise plus ou moins réalistes. De quoi agacer Noël Le Graët !
Le Graët s'en remet à l'État
En effet, le numéro 1 de la Fédération Française de Football a souhaité mettre un terme à cette cacophonie. Après une réunion avec «la plupart des clubs» vendredi matin, le dirigeant a demandé de la retenue compte tenu de l'évolution de la crise sanitaire. «Il y a des hypothèses de reprise : 15 mai pour certains, 1er ou 15 juin pour d'autres. Pour d'autres encore, on n'ira pas au bout, a énuméré Le Graët dans un entretien accordé à l'AFP. Il faut faire attention à ce que l'on dit et écouter l'État. L'objectif c'est de reprendre le plus vite, mais sans risque de santé pour nos spectateurs et nos joueurs.»
Un message déjà relayé la veille lors du comité exécutif de la FFF. «J'ai répété que personne n'était maître du calendrier, a raconté le patron du foot français. On ne peut pas reprendre la compétition avant que l'État ne donne son feu vert. (…) Aujourd'hui, il faut être extrêmement prudent. J'ai demandé à tout le monde une réflexion de 15 jours encore, de bien regarder ce qu'il se passe, d'attendre les réunions avec les ministères.»
La reprise avec les Bleus
«On ne peut pas prendre une décision aujourd'hui du type : «On va démarrer à telle date, on va terminer fin juillet» . Il y a des souhaits bien évidemment, mais rien de concret, aujourd'hui ce ne serait pas raisonnable» , a jugé Le Graët, logiquement dans le flou concernant la date de reprise, mais qui possède tout de même quelques certitudes. Notamment par rapport au prochain rassemblement de l'équipe de France qui, selon lui, ne sera pas oublié. Le Breton se dit donc opposé à l'idée de Jean-Michel Aulas, le président de l'Olympique Lyonnais qui proposait de zapper toutes les compétitions pour la Ligue 1.
«Bien sûr que les clubs ont envie de jouer, a-t-il réagi sur RTL. Ils en ont besoin parce que le côté économique est énorme. L'UEFA a souhaité qu'on puisse jouer jusqu'à fin juillet voire même début août. Donc j'espère que l'ensemble des compétitions pourra se disputer, et également les matchs de l'équipe de France.» Le tout sans pour autant surcharger l'agenda. «On ne va pas jouer tous les deux ou trois jours, on jouera jusqu'à fin juillet si c'est possible» , a précisé Le Graët, qui aimerait éviter de reprendre à huis clos. Du coup, «on ne terminera pas fin juin, il faut s'enlever ça de la tête, c'est impossible» , a-t-il tranché, histoire de balayer l'objectif annoncé par la Ligue de Football Professionnel.
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