Il y aura un avant et un après COVID-19. Alors que l'épidémie de coronavirus touche les quatre coins de la planète, l'économie mondiale en prend un sérieux coup. A commencer par le football, quasiment paralysé dans tous les pays depuis plusieurs jours.
Une réalité qui a inspiré Carlo Ancelotti. Forcément ému par la situation cataclysmique de son pays, l'Italie, qui vit des heures très sombres, le coach d'Everton estime que son sport est à un tournant de son histoire.
Le football n'a pas d'importance pour Ancelotti
Dans un long entretien accordé au Corriere dello Sport, l'ancien technicien du Paris Saint-Germain a livré un discours poignant. «Nous vivons une vie à laquelle nous n'étions pas habitués et qui nous changera profondément» , a indiqué l'entraîneur des Toffees pour le média transalpin. «J'espère que cela nous changera tous, en commençant par le football. L'économie changera à tous les niveaux. Les droits TV auront une valeur moindre, les joueurs et entraîneurs gagneront beaucoup moins, les billets coûteront moins cher parce que les gens auront moins d'argent. Préparons-nous à une contraction générale» , a rajouté l'homme de 60 ans.
Pour Ancelotti, le football n'a pas d'importance en ces temps difficiles. «D'abord la santé, tout le reste est secondaire. Klopp m'a dit qu'avoir disputé Liverpool-Atletico Madrid (le 11 mars en Ligue des Champions) dans ces conditions était un acte criminel. Le football est la dernière de mes préoccupations, si on peut finir la saison, c'est bien, sinon, amen» , a soutenu l'Italien, qui a balayé d'un revers de la main les éventuels problèmes liés à une reprise. «Ce sont des conneries de dire qu'il faudra trois semaines de préparation. C'est une blague. La préparation est un faux mythe. L'été, après huit jours, on est déjà en voyage en Orient ou aux États-Unis. On s'entraîne en jouant. L'important est que la date de reprise soit la même pour tous» , a-t-il assuré.
C. Ancelotti – «c'est une sorte de rébellion de la Terre contre l'Homme»
Plus philosophe, Ancelotti en a rajouté une couche en affirmant que cette terrible épidémie a au moins le mérite de mettre les hommes devant leurs responsabilités. «L'eau de la lagune de Venise n'a jamais été aussi claire et propre, l'air a changé, les rues vides sont spectaculaires, cela aurait été vraiment beau si ça ne dépendait pas de la pandémie, si le prix à payer n'était pas la vie brisée de milliers de personnes. C'est une sorte de rébellion de la Terre contre l'Homme. Et si internet explose aussi, on a réussi. Fini l'esclavage des smartphones, et retour aux rapports personnels» , a éludé le triple champion d'Europe. Un discours fort et plein de bon sens.
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