A l'arrêt depuis le 9 mars, la Serie A n'est pas près de reprendre. C'est en substance le message adressé ce dimanche par le ministre des Sports italien, Vincenzo Spadafora.
Cette position est totalement logique étant donné que nos voisins transalpins continuent de payer un très lourd tribut à la pandémie de coronavirus avec 10 023 décès, soit le bilan le plus lourd dans le monde. Dans ce cadre, le foot passe évidemment au second plan et l'homme politique l'a rappelé sans prendre de pincettes.
Les entraînements interdits !
«Reprendre les matchs le 3 mai (dernière date avancée par les instances, ndlr) est irréaliste», a ainsi clarifié Spadafora dans les colonnes du journal La Repubblica. Récemment, des clubs comme la Lazio Rome, Naples et Cagliari ont ambitionné de reprendre l'entraînement malgré le confinement toujours en vigueur, avant de se raviser face au tollé provoqué. A ce sujet, le ministre a haussé le ton.
«Lundi, je vais demander de proroger la suspension pour tout le mois d'avril de toutes les compétitions sportives. Et je vais étendre cette mesure aux entraînements. Nous n'étions pas encore intervenus sur ce sujet, car il y avait encore la possibilité de la tenue des Jeux Olympiques de Tokyo», a expliqué l'Italien, qui a annoncé un plan d'aide exceptionnel de 400 millions d'euros «à destination du sport amateur et des associations sportives» pour faire face aux difficultés économiques .
V. Spadafora - «Les grands clubs vivent dans une bulle»
En revanche, aucun cadeau ne sera fait aux grosses écuries de Serie A, qui vont devoir modifier radicalement leur train de vie lorsque le sport reprendra ses droits. «Nous sommes sur une crête délicate : après les deux ou trois premières semaines de fermeture et de sacrifices, il y a le risque de passer de la confiance à la colère. Soit nous ferons une révolution, soit il y aura une révolte», a mis en garde Spadafora.
«Des équipes de Serie A, je m'attends à ce que leurs demandes s'accompagnent d'un sérieux désir de changement. Les grands clubs vivent dans une bulle, au-dessus de leurs moyens, à partir des salaires de millionnaires de leurs joueurs. Ils doivent comprendre qu'après cette crise plus rien ne sera jamais comme avant», a-t-il plaidé. Samedi, les joueurs de la Juventus Turin ont accepté de jouer le jeu en renonçant à 4 mois de salaire pour permettre à la Vieille Dame d'économiser 90 millions d'euros (voir l'article). D'autres clubs devraient suivre dans cette voie, alors que se profile le risque de saison blanche et la perte de revenus qui va avec...
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