La pandémie de coronavirus va laisser des traces. Jeudi, Mediapart publiait un article très inquiétant sur la santé financière des clubs de l'Hexagone, expliquant que la crise traversée par le football français était plus grave que prévu (lire l'article ici).
D'après cette enquête, le prêt garanti par l'Etat (PGE) de 224,5 millions d'euros ne suffira pas à combler le déficit net pour l'ensemble des clubs de Ligue 1. Celui-ci s'élèverait à 541 M€ au 30 juin prochain. «On ne peut pas même exclure que la Ligue soit elle-même emportée dans la tourmente et puisse, dans cette hypothèse, éprouver des difficultés à rembourser le prêt gigantesque qu'elle va souscrire» , a écrit le site d'investigation.
Un prêt sans «risque financier pour la LFP»
Ce vendredi, la Ligue de football professionnel (LFP) a réagi dans un communiqué pour démentir «fermement l'ensemble des contre-vérités relatives au PGE contenues dans cet article» . Pour la Ligue, ce dernier vise à «déstabiliser» la LFP et le football professionnel français, qui «est confronté à une crise inédite» .
La Ligue assure que ce prêt «ne comporte aucun risque financier pour la LFP» , évoquant «un plan de remboursement sur 4 ans par prélèvement à la source sur les 5,3 milliards d'euros de revenus audiovisuels déjà conclus et à encaisser sur le cycle 2020/2024.» La LFP se veut rassurante, «les remboursements ne représentant pas plus de 5% des revenus globaux de la LFP et ne mettant en aucune hypothèse les contribuables français à contribution» .
Les fuites dans L'Equipe passent mal...
La LFP regrette «l'instrumentalisation du PGE» , qui «constitue une mesure très positive pour toute la filière du football professionnel français» et s'offusque aussi de la publication dans L'Equipe des échanges tenus lors de l'Assemblée générale de mercredi. «Ces atteintes à la confidentialité des discussions intervenant au sein de la LFP sont inacceptables» , peut-on lire.
«En conséquence, et suite à la publication de ces deux articles, la LFP dépose ce jour deux plaintes contre X auprès du Procureur de la République de Paris afin de faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles des échanges et documents confidentiels ont été divulgués sans autorisation» , conclut le communiqué. Une nouvelle preuve, s'il en fallait, que les tensions sont vives au sein du football français durant cette période très compliquée.
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