Entre la Ligue 1 et la Ligue 2, c'était tendu lors de la dernière assemblée générale de la Ligue de Football Professionnel ! En cause, la répartition des droits TV.
Le sujet est forcément sensible à l'heure où les clubs accusent des pertes énormes pendant la crise sanitaire. Résultat, chacun défend ses intérêts, parfois avec un peu trop d'agressivité.
La «maladresse» d'Eyraud
Les participants ont en effet assisté à un échange verbal violent entre Bertrand Desplat et Jacques-Henri Eyraud, auteurs d'insultes et de menaces en pleine visioconférence ! La raison ? Le président de Guingamp n'a pas accepté les accusations de son homologue marseillais. «Je pense que Jacques-Henri a eu, et il s'en est d'ailleurs expliqué ensuite, une maladresse, a expliqué le Breton à La Chaîne L'Equipe. Il a fait état de documents ou d'articles qui devaient sortir sur Mediapart (voir ici), ce que j'ignorais totalement, en me demandant mon avis. Je lui ai demandé pourquoi il associait mon nom avec cette histoire.»
Et c'est là que tout a dérapé. «Je lui ai dit que je ne comprenais pas pourquoi il associait mon nom à cette histoire, et que c'était complètement inadmissible, a-t-il réagi. Je lui ai demandé de s'excuser immédiatement, ce qu'il n'a pas fait d'ailleurs lors de l'assemblée générale, ce qui est dommage.» Desplat lui a donc lancé une pique à la Jean-Michel Aulas. «Jacques-Henri est président d'un grand club mais c'est encore un jeune président, donc ça lui arrive encore de commettre un certain nombre de maladresses. Il fera comme tout le monde, il apprendra au fur et à mesure du temps» , a critiqué le patron de l'EAG avant de calmer le jeu.
Al-Khelaïfi moins solidaire
«Cela a duré 20 secondes avec une journée démarrée à 7h. Il devait être 19h. Ce sont des choses qui peuvent arriver, a-t-il tempéré. En ce qui me concerne, c'est une affaire totalement close et enterrée, ce n'est même pas une affaire, ce n'est rien du tout.» Il n'empêche que leur comportement n'est pas passé inaperçu, tout comme le changement de ton de Nasser Al-Khelaïfi, jugé moins solidaire que d'habitude. «Nasser est quelqu'un qui est traditionnellement très élégant dans ses prises de parole. Mais il l'a un peu moins été ces derniers temps» , a regretté Desplat, sans trop de rancune.
«Je vous assure que c'est très compliqué de pouvoir échanger de manière élégante quand on est aussi éloignés les uns des autres, et à travers des outils technologiques, a-t-il défendu. (...) On peut comprendre que des gens parlent avec un ton un peu plus élevé. Cela a pu arriver à Nasser, ça m'est arrivé à moi aussi. On n'est que des êtres de chair et de sang et on a parfois le sang chaud.» Autrement dit, on n'est pas à l'abri d'un nouveau clash lors de la prochaine réunion, ou tout simplement par presse interposée.
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