Doucement, mais sûrement. Ainsi pourrait-on résumer la carrière de Jérémie Boga (23 ans). Depuis ses premiers balbutiements avec un ballon de football, l'ailier a toujours été destiné à devenir professionnel, au risque d'aller parfois un peu trop vite. Son transfert à Chelsea dès l'âge de 11 ans en atteste.
C'était en 2008, et il aura fallu attendre 2019 pour voir le bonhomme exploser du côté de Sassuolo. De quoi nourrir quelques regrets par rapport à son choix initial ?
Boga a faim d'Europe
«Je n'irais pas jusqu'à dire que je me suis perdu. Mais peut-être que je n'ai pas eu la trajectoire qu'on attendait de moi. Après, je n'ai jamais perdu espoir, j'ai toujours cru en mon talent. J'ai continué à travailler dur, malgré plusieurs saisons difficiles», a raconté Boga dans L'Equipe ce mercredi. Lui qui, comme de nombreux jeunes formés à Chelsea, a dû se frotter aux prêts du côté de Rennes (2015), Grenade (2016) ou encore Birmingham (2017).
De l'histoire ancienne, désormais. Transféré à Sassuolo en 2018, Boga a pris ses marques la première saison avant de confirmer cette année. Le coronavirus a certes bloqué sa bonne dynamique et mis sur pause ses 8 buts et 4 passes décisives en 25 matchs de Serie A, mais l'ailier veut finir l'exercice en beauté… Avant un départ ? Cette fois-ci, ce ne sera pas pour un prêt. Le Boga de Sassuolo vaut cher, environ 20 M€, et il a faim d'Europe !
Naples, la Juve, Dortmund et MU sur les rangs
«Capable de viser plus haut ? Je pense que oui. J'ai toujours eu des objectifs élevés. Ce n'est pas parce que j'ai eu deux ou trois ans compliqués que je vais les abaisser. Je vise toujours plus haut. Je n'ai que 23 ans. Comme j'ai commencé très tôt, les gens oublient un peu mon âge. Mais je suis encore jeune, j'ai encore beaucoup de temps pour progresser et atteindre le niveau que j'ambitionne dans ma carrière», a rappelé l'ancien Rennais, évidemment sollicité après ses exploits en Serie A.
Naples aurait d'ores et déjà fait une offre de 22 M€ à Sassuolo, et la Juventus reste à l'affût pour contenter son entraîneur Maurizio Sarri, grand fan du joueur. Récemment, le Borussia Dortmund et Manchester United sont également venus se renseigner. «Rester en Serie A dans un gros club, bien sûr que ça m'intéresserait. Mais je ne reste pas fermé aux options à l'étranger», a rappelé Boga, bien décidé à ne fermer aucune porte avec son contrat qui court jusqu'en 2022.
L'OM, Boga ne dit pas non
Quid de la porte qui le ramènerait dans son pays natal, la France et sa Ligue 1, voire dans sa ville natale, Marseille ? «Jouer l'Europe dans un club de Ligue 1 ? Pourquoi pas, je ne suis pas fermé. J'ai entendu parler de contacts avec Rennes, mais mon frère ne m'en a pas informé. (...) L'OM ? C'est un rêve depuis tout petit, je l'ai toujours dit. Pourquoi pas un jour ! Mais avec eux, c'est peut-être compliqué cette saison. Et je n'ai eu aucun contact», a conclu Boga. Au vu du prix demandé, Jacques-Henri Eyraud devrait laisser passer sa chance...
D'après vous, Boga jouera-t-il un jour dans les plus grands clubs européens ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…