C'est la pagaille à Bordeaux... Depuis plusieurs semaines, le principal groupe de supporters, les Ultramarines, fait le forcing pour pousser l'actuel actionnaire, King Street, à faire ses valises.
Du président délégué, Frédéric Longuépée, au directeur du recrutement, Eduardo Macia, en passant par les investisseurs américains à la tête du groupe, personne n'est épargné depuis la fuite d'écoutes compromettantes qui attestent de la gestion calamiteuse à tous les étages ces derniers mois. Une situation qui déprime profondément Marc Planus.
M. Planus – «je ne reconnais plus mon club !»
Ancienne gloire du club aquitain, où il a passé toute sa carrière professionnelle (2001-2015), l'ex-défenseur central a poussé un cri du coeur pour Sud-Ouest et Gold FM. «Aujourd'hui je ne reconnais plus mon club ! Je l'ai déjà dit au président Frédéric Longuépée. On s'est vus à un déjeuner et j'ai essayé de l'avertir de ce qui allait se passer» , a indiqué le champion de France 2009.
«Connaissant un peu le peuple bordelais, pour en faire partie, j'ai averti les gens. Six mois après, je fais le constat que rien n'a évolué pour personne et ça, c'est la plus grande déception. L'image du club elle a été ruinée ! Ils ont ruiné le travail de présidents comme Claude Bez, Jean-Louis Triaud. Le club ne représente plus rien pour les Bordelais et c'est ça le drame» , a regretté l'homme de 38 ans.
Planus veut des explications
Pour Planus, il est hors de question de parler de vente sans avoir au préalable réglé la question du déficit. «Je n'ai pas de BTS compta-gestion, donc c'est dur de parler des comptes. Mais, aujourd'hui, quand on les lit, le déficit il est exorbitant. J'ai peur que si l'actionnaire s'en aille, que ce soit Pompéi derrière» , a soutenu l'ex-international tricolore. «Quand on regarde l'organigramme, tous ces gens qui ont été amenés par ce rachat, quand ils vont partir, qu'est-ce qu'ils vont nous laisser derrière ? Et qui sera en mesure de relever ce club-là à ce moment-là.»
S'il ne sera pas devant la mairie de Bordeaux pour manifester avec les Ultramarines, samedi, Planus a tenu à leur apporter son soutien. Tout en apportant une précision de taille. «Il ne faut pas se tromper de combat. M. Longuépée est esseulé, il s'est mis dans une situation compliquée mais il ne faut pas tout lui mettre sur le dos. J'aimerais maintenant que quelqu'un de King Street vienne sur le devant de la scène pour expliquer les choses. J'aimerais lui dire : vous avez acheté un club avec son héritage, vous n'avez pas le droit de le dilapider !» , a terminé Planus. Un avertissement clair.
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