Passé l'enthousiasme de l'annonce, place aux premières difficultés ! Vendredi, l'ancien président du RCT, Mourad Boudjellal, exposait un ambitieux projet de rachat de l'Olympique de Marseille en compagnie de son associé franco-tunisien Mohamed Ayachi Ajroudi et avec des fonds venus notamment du Moyen-Orient.
Mais, ces dernières heures, l'horizon a commencé à s'assombrir pour le Toulonnais. En cause, évidemment, la mise au point de l'entourage du propriétaire actuel, Frank McCourt, qui a non seulement affirmé que «le club n'est pas à vendre», mais aussi déploré une «tentative de déstabilisation».
Les figures du Vélodrome n'ont pas accroché
Pour faire bouger les lignes, Boudjellal espérait peut-être pouvoir compter sur la pression des supporters, fatigués par les limites financières actuelles du club. Problème : là-aussi, l'affaire est mal engagée puisque le dirigeant est rentré bredouille d'une rencontre organisée lundi soir avec les principaux représentants des groupes de fans. D'après le journal La Provence, «Boudjellal n'aurait pas présenté grand-chose de concret» et les supporters ont par conséquent «décidé de rester spectateurs de la situation» plutôt que de se ranger derrière lui.
Une lettre d'intention attendue
«Je les ai sentis méfiants vis-à-vis de moi, de l'offre qu'on porte. On ne s'est pas embrassés sur la bouche mais sincèrement, les échanges ont été courtois. Si je les ai rassurés ? Je n'en sais rien. Je n'ai pas de légitimité pour l'instant», a admis l'homme d'affaires dans les colonnes de L'Equipe. Dans ce contexte, et alors que l'interview offensive d'Ajroudi mardi à l'AFP (voir ici) se trouve à l'origine de la mise au point du clan McCourt, Boudjellal a promis de moins occuper l'espace médiatique.
«La bonne stratégie est la gagnante. On verra à la fin. Mais bon, on va commencer à couper le son. On a fait assez de bruit. On va entrer dans le secret des affaires», a prévenu l'homme de 60 ans. Prochaine étape ? Une lettre d'intention, sans montant concret, qui doit être envoyée dans la semaine à McCourt. Un premier moyen pour sonder les intentions réelles de l'Américain, qui connaît le monde des affaires sur le bout des doigts et qui sait bien qu'il n'a aucun intérêt à déclarer publiquement qu'il est vendeur...
D'après vous, Boudjellal a-t-il des chances de mener à bien son projet de rachat ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …