Sous contrat jusqu'en 2023, Bernard Blaquart quittait le Nîmes Olympique le 23 juin dernier. Remplacé par son adjoint Jérôme Arpinon, l'entraîneur de 62 ans avait expliqué la semaine dernière pour La Provence qu'il n'avait «plus l'énergie nécessaire» pour continuer sur le banc. Ce vendredi, l'ex-coach nîmois a détaillé un peu plus les raisons de son divorce dans les colonnes du Midi Libre.
Blaquart devait se «battre sans arme»
L'ancien entraîneur des Crocos réaffirme qu'il ne sentait «pas capable» de repartir pour une saison sur le banc. Une usure psychologique qui s'explique notamment par les tensions avec son ancienne direction. «Dès le début je n'ai pas senti le soutien requis à l'intérieur du club, je me suis trouvé isolé» , confie Blaquart dans cette interview.
Il reproche notamment à son ancienne direction d'avoir laissé partir des joueurs importants (Savanier, Bouanga, Bobichon, Thioub) l'été dernier sans les remplacer. «Nîmes avait pris énormément de risques en laissant partir autant de titulaires. Surtout, on n'avait pas les atouts pour rebâtir, soupire l'ancien coach des Crocos. J'ai eu l'impression de me battre sans arme, d'où la lassitude, l'impuissance ressentie surtout, alors qu'avec le staff, on travaillait, on estimait faire ce qu'il fallait.»
L'absence de reconversion a créé des tensions
Autre point de discorde : une reconversion au sein du club évoquée l'hiver dernier puis annulée par le président Rani Assaf. «Il m'a effectivement annoncé qu'une reconversion n'était pas possible, d'où les petits tiraillements (sic) qui ont suivi. C'est ce qui me gêne le plus aujourd'hui, cette proposition de reconversion qui est tombée aux oubliettes» , regrette le natif de Roumazières, qui reconnaît que «ce n'était pas l'amour fou» avec son ancien patron.
Avant de mettre de l'eau dans son vin : «Je ne vais pas le critiquer car les résultats lui donnent raison à 100%. C'est un président qui a fait monter le club en L1, un président qui gagne de l'argent, un président qui a un projet de nouveau stade, il a tout bon. Après, sur la manière, on peut discuter...» 18e de Ligue 1 après l'arrêt du championnat au bout de 28 journées, Nîmes s'est tout de même fait peur et peut remercier l'absence de barrages.
Stop ou encore ?
La suite ? «Je ne le sais pas» , avoue Blaquart, qui assure ne pas être «en recherche» de poste. «J'ai eu une ou deux touches mais je n'ai pas donné suite. Si j'ai arrêté d'entraîner à Nîmes, ce n'est pas pour aller le faire ailleurs maintenant» , glisse-t-il, avant de laisser planer le doute quant à une éventuelle retraite : «Ce que je sais, c'est que si d'ici un an, je n'ai pas repris, je ne reprendrai jamais.»
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