«Nous avions déjà fait un bilan entre nous, ce n'est pas un match qui décide du sort d'un entraîneur. Ce genre d'évaluations résultent d'une saison.» Ce dimanche, le directeur sportif de la Juventus Turin, Fabio Paratici, expliquait que le renvoi de l'entraîneur Maurizio Sarri ne résultait pas seulement de l'élimination dès les 8es de finale de la Ligue des Champions vendredi face à l'Olympique Lyonnais (0-1, 2-1).
En effet, malgré la conquête d'une nouvelle couronne nationale, les Bianconeri sont critiqués depuis des mois pour le niveau de jeu décevant affiché durant toute la saison. Et ce ne sont pas les seules raisons qui expliquent l'éviction du technicien.
Tout pour Ronaldo
Ce dimanche, le Corriere della Sera révèle que le mal était également profond entre l'Italien et son vestiaire depuis quelque temps déjà. En fait, Sarri s'y serait mal pris dès son arrivée l'été dernier, notamment dans sa gestion du cas Cristiano Ronaldo. Face à l'insistance de Paratici, le technicien a en effet accepté d'aller rencontrer le quintuple Ballon d'Or, directement sur son yacht pendant ses vacances. A cette occasion, l'ancien coach de Naples aurait demandé au Portugais toutes ses préférences tactiques. Ce traitement de faveur a évidemment séduit CR7, mais il a eu du mal à passer auprès du reste du groupe.
Sarri a collectionné les impairs
Pour ne rien arranger, Sarri a ensuite annoncé aux joueurs qu'il comptait bâtir deux équipes : une centrée autour de l'ancien Merengue, l'autre lorsqu'il est absent. Là encore, l'effectif n'a pas apprécié. Et, comme si cela ne suffisait pas, l'homme de 61 ans s'est également permis une blague douteuse dans le vestiaire dès l'un des premiers matchs de préparation qu'il a dirigé (défaite 3-2 contre Tottenham), en déclarant à la mi-temps, à la fois par dépit et pour piquer ses joueurs : «Mais comment ai-je pu perdre deux scudetti contre vous ?» De quoi provoquer un petit sentiment de malaise…
Ce n'est pas un secret, le tempérament très entier du technicien, qui n'est pas du genre à s'attarder sur les conventions, collait mal avec les codes de l'institution turinoise. La preuve avec cette anecdote racontée par le journal qui explique que l'ailier Douglas Costa a fini par ne plus supporter le Transalpin tout simplement parce que celui-ci, accro notoire à la cigarette, fumait trop près de lui ! Entre Sarri et la Juve, beaucoup avaient prédit un divorce assuré, force est de constater que le temps n'a pas tardé à leur donner raison…
Comprenez-vous l'agacement du vestiaire de la Juve à l'égard de Sarri ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …