Décevante depuis sa parenthèse enchantée (2008-2012), l'équipe nationale d'Espagne est bien décidée à retrouver le sommet du football européen, l'été prochain. Pour cela, Luis Enrique va pouvoir compter sur un joueur hors du commun derrière lequel la Roja courait depuis longtemps : Ansu Fati.
Fati dans l'histoire de la Roja
Considéré comme le plus grand talent du Royaume, l'ailier du FC Barcelone, qui honorait seulement sa 2e sélection contre l'Ukraine (4-0), dimanche, dans le cadre de la Ligue des Nations, a livré une prestation impressionnante. Rapidement décisif en obtenant un penalty grâce à un dribble dévastateur pour l'ouverture du score de Sergio Ramos, le Blaugrana a mis une pression constante sur la défense adverse. Très vif et doté d'une forte personnalité dans son jeu, Fati a fait vivre un véritable calvaire au prometteur Oleksandr Tymchyk, qui a pris des courants d'air tout au long de la première période.
Intenable, Fati aurait pu ouvrir la marque d'un retourné acrobatique, repoussé in extremis par Mykola Matviyenko sur sa ligne. Ce n'était que partie remise, puisqu'à la demi-heure de jeu, le natif de Bissau a pris ses responsabilités en décochant une frappe enroulée puissante à l'entrée de la surface pour inscrire le troisième but de son équipe. Une réalisation symbolique puisque Fati, plus jeune buteur de l'histoire moderne de la Ligue des Champions, est également devenu le plus jeune joueur à marquer un but pour la Roja, à 17 ans et 311 jours, explosant le record jusqu'ici détenu par Juan Errazquin, buteur à 18 ans et 344 jours, depuis... 1925.
Une confiance anormale pour Luis Enrique
Forcément, cette très belle performance a été saluée par son sélectionneur, impressionné par son état d'esprit. «Je n'ai pas peur des gros titres dans la presse car j'ai vu à quel point il a été mature cette semaine. Je sais comment il est traité dans son club et comment nous le traitons. À son âge, on peut facilement prendre la grosse tête, mais il est assez mature pour savoir que le chemin qu'il suit est le meilleur pour lui. Il est très calme et très humble, je suis sûr que cela n'arrivera pas» , a indiqué le coach espagnol face à la presse.
«Je ne peux pas dire qu'il ne m'a pas surpris, même si je savais parfaitement ce dont il était capable. Je ne me souviens pas avoir vu quelque chose comme ça lors d'un autre match, un joueur prendre le ballon à la deuxième minute, dribbler un défenseur et obtenir un penalty. Cela ne veut pas dire qu'Ansu Fati ne fera jamais un mauvais match. Un jour, il pourra faire des erreurs. Cela fera partie de son développement, mais la confiance qu'il a en lui, c'est assez anormal» , a rajouté Luis Enrique. Un discours qui en dit long sur le potentiel incroyable du joueur.
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