Mine de rien, Takefusa Kubo (19 ans) était sans doute l'un des joueurs les plus convoités pendant le mercato estival.
A en croire le quotidien As, une trentaine de clubs, tous conscients que le Real Madrid n'accepterait pas de le transférer, souhaitaient l'accueillir en prêt cette saison.
54 minutes en 5 matchs…
La Maison Blanche aurait même reçu une offre du Bayern Munich, disposé à payer 7 millions d'euros pour un simple prêt. Insuffisant pour convaincre le champion d'Espagne, davantage intéressé par un projet où le Japonais serait titulaire comme la saison dernière à Majorque.
C'est pourquoi le Real a choisi Villarreal, dont l'entraîneur Unai Emery a fait le forcing pour intégrer Kubo à son effectif. Les Merengue s'attendaient donc à voir leur phénomène s'illustrer dès l'entame de l'exercice. Mais sur les 5 premiers matchs de Liga, Kubo est apparu à 5 reprises, à chaque fois en tant que remplaçant et pour 54 minutes de jeu au total… De quoi agacer le Real qui ne comprend pas comment le coach espagnol, même avec les 5 changements autorisés, peut accorder un temps de jeu aussi faible au petit gaucher.
Emery répond au Real
Du coup, malgré la 4e place actuellement occupée en championnat, Emery sent la pression monter avant chaque annonce de son onze. Une situation inconfortable pour le technicien qui a dû s'expliquer lors d'un entretien accordé au quotidien madrilène. «Kubo est un super gamin, c'est un garçon qui veut grandir et qui a très envie d'y arriver. Il est conscient du défi face à lui, celui d'être le premier joueur japonais à atteindre le plus haut niveau, et il y a beaucoup de gens qui veulent que ça arrive et qui souhaitent accélérer le processus, a dénoncé Emery. Mais cette accélération n'est pas bonne, il doit s'adapter et grandir.»
«(...) Il y a une forte concurrence ici. Je comprends le bruit médiatique, c'est une star en dehors du terrain, mais il doit le devenir sur le terrain, a expliqué l'ancien coach du Paris Saint-Germain. Notre obligation, c'est qu'il y parvienne de la meilleure manière possible et que l'on s'occupe de lui pour qu'il atteigne cet objectif. Je n'ai jamais dit à un joueur qu'il était sûr de jouer, ni qu'on serait champions avec lui, je ne le ferai jamais. Pour atteindre un objectif, il faut le faire en équipe, pas grâce à un seul joueur, peu importe sa qualité.»
Le coach sous pression
Pas sûr que le Real apprécie sa réponse. En tout cas, la direction madrilène n'envisagerait pas encore d'interrompre le prêt de Kubo. Comme l'ex-prodige du FC Barcelone, lui aussi mécontent de son utilisation, l'actuel leader de Liga espère que le «Messi japonais» sera davantage aligné avec le début de la phase de groupes de l'Europa League la semaine prochaine. Autant dire que les compos d'Emery seront scrutées…
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