Le football français est dans le flou le plus total. Quelques semaines seulement après sa prise de fonction, le diffuseur principal, Mediapro, fait déjà des siennes. Et pour cause, le groupe sino-espagnol a refusé de payer son deuxième versement, pour le mois d'octobre, à hauteur de 172 millions d'euros.
Une situation qui embarrasse la LFP, puisque l'instance ne pourra pas redistribuer cette part aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2. D'où la dernière sortie de Jean-Michel Aulas.
J.-M. Aulas – «eux-mêmes, ils creusent leur tombe»
Dans les colonnes du Parisien, le président de l'Olympique Lyonnais a mis la pression sur le groupe dirigé par Jaume Roures. «Mediapro demandait il y a encore quelques jours aux clubs de faire le maximum pour présenter un produit extrêmement vendeur. Les clubs ont joué le jeu. Cette réaction est disproportionnée. Cela cache autre chose. Tout était miraculeux, beau, et un mois après on arrive à cette situation… Qu'est-ce qui justifie ce changement d'attitude ? Il y a autre chose, qu'on ne connaît pas, en tout cas pas moi !» , a souligné le dirigeant rhodanien.
«Il faut avoir une attitude extrêmement ferme. Je sais que Vincent Labrune (le président de la LFP) a cette idée-là. On est dans notre droit. Le football peut paraître floué. Ce n'est pas l'intérêt de Mediapro d'enfreindre un règlement d'appel d'offres de droits TV très strict. Je n'ai pas participé de très près à cet appel d'offres, j'avais participé à tous les précédents, mais celui-là, on m'a rappelé à la fin… La règle, c'est que quand vous êtes en défaut de paiement, vous perdez la propriété des droits. Eux-mêmes, ils creusent leur tombe» , a pesté JMA, remonté.
La proposition d'Aulas
Alors qu'il reste méfiant vis-à-vis de Mediapro, Aulas est allé encore plus loin en proposant une idée pour le futur. «Il faut qu'ils payent, et s'ils ne payent pas, il y aura des négociations avec d'autres. L'idée que je veux défendre, c'est qu'il faut un Spotify du foot ou un Deezer du foot, il faut une offre unique avec un prix attractif et que le public n'ait plus à se poser la question sur quelle chaîne est le match» , a préconisé le patron de l'OL. En attendant, la LFP va devoir trouver une solution pour éviter des désagréments qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques pour l'ensemble des clubs français...
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