Déjà éliminé de la Ligue des Champions, avec quatre défaites en autant de matchs, l'Olympique de Marseille n'aura pas profité de sa campagne 2020-2021 pour redorer son blason sur la scène européenne. Ce passage en C1 permettra, au moins, de renflouer un peu les caisses du club, qui sonnent creux depuis de nombreux mois. Mais pas assez au goût de Frank McCourt.
Des finances dans le rouge
Selon L'Equipe, le propriétaire de l'OM n'est pas satisfait de la «situation économique désastreuse» de son club. L'homme d'affaires américain a déjà fait part de son mécontentement à plusieurs reprises au président Jacques-Henri Eyraud, le quotidien sportif évoquant même un «rappel à l'ordre et aux priorités économiques» effectué en interne récemment. L'agacement du Bostonien est compréhensible. Il était même inévitable.
Les problèmes financiers de Marseille ne datent pas d'hier, et ils étaient déjà là bien avant la crise liée au Covid-19. Le club phocéen affichait 78,5 millions d'euros de déficit en 2017-2018, puis 91,4 M€ en 2018-2019. Evidemment, la crise actuelle n'a pas arrangé les choses. L'été dernier, McCourt avait encore dû injecter 20 M€ afin de renflouer les caisses et rassurer la DNCG, le gendarme financier du football français.
Des ventes exigées cet hiver et l'été prochain
Pour éviter d'avoir à remettre la main à la poche, McCourt attend désormais une rentrée d'argent conséquente. Des recettes d'autant plus nécessaires que l'OM reste dans le viseur du fair-play financier de l'UEFA. Ainsi, l'Américain exige des ventes lors des deux prochains mercatos. Eyraud visait 60 M€ de ventes l'été dernier, il n'a finalement obtenu que 8 M€ avec le transfert de Bouna Sarr au Bayern Munich. Les dirigeants marseillais devront faire mieux cet hiver et l'été prochain.
En attendant, cette nouvelle n'a rien de réjouissant pour les supporters marseillais. Difficile alors de croire que l'OM dépensera des sommes importantes pour recruter, même en cas de plus-values. A priori, on s'oriente donc vers une stratégie similaire à l'été dernier : des prêts et le recrutement de jeunes à fort potentiel. Mais pas trop chers... Et dans ce cas, difficile d'attirer des cracks.
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