Méconnu du grand public, Sebastian Coltescu se retrouve dans l'oeil du cyclone ces dernières heures suite à la rencontre stoppée à la 13e minute opposant le Paris Saint-Germain à l'Istanbul Basaksehir, comptant pour la 6e et dernière journée de la phase de poules de la Ligue des Champions.
En effet, le Roumain, qui officiait en tant que 4e arbitre, a été accusé par Pierre Webo, membre du staff du club turc, de propos racistes. En cause, l'utilisation du mot «noir» pour qualifier l'ex-international camerounais. Un incident qui a provoqué la colère des joueurs et le report de la partie à ce mercredi. Mais aussi les réactions indignées aux quatre coins du Vieux Continent.
R. Maracineanu – «c'est une réaction de fierté»
Invitée à s'exprimer sur cet événement regrettable, Roxana Maracineanu s'est tout d'abord félicitée du comportement des protagonistes des deux équipes. «C'est une réaction de fierté. On avait entendu les joueurs se positionner ces derniers temps sur ce sujet qui compte pour eux mais ils n'avaient jamais réagi en situation de match. Pour d'autres propos homophobes qu'on avait entendus dans les tribunes, des matchs avaient été arrêtés» , a souligné la membre du gouvernement pour BFM TV.
Pour l'ancienne nageuse, le positionnement courageux des joueurs va permettre de combattre de manière plus efficace toutes les discriminations. «Là, on ne va plus pouvoir reculer. Une fois que les joueurs prennent ça en mains et décident ensemble de faire bloc et de dire non, on va tous être - instances comprises - obligés d'agir et de se positionner sur ces thématiques qui sont malheureusement courantes mais se font beaucoup plus entendre grâce au huis clos» , a éludé Maracineanu.
Maracineanu presse l'UEFA
Sans surprise, la médaillée olympique s'est montrée pressante auprès de l'UEFA pour mener une enquête approfondie et sévir. «On n'était pas dans les vestiaires pour savoir ce qu'ils (les responsables de l'UEFA, ndlr) leur ont dit pour les obliger à reprendre. J'espère qu'ils ont bien donné suite à leurs actions et réactions. Il va falloir se positionner. C'est bien d'inscrire des messages sur des banderoles mais je crois qu'on peut aller plus loin et les joueurs l'ont fait. C'est historique» , a affirmé la responsable politique.
«Ils ont réagi ensemble sur ces termes racistes qui sont entrés dans le langage ordinaire. Il ne s'agissait pas de la langue française, mais de la langue roumaine. Pour être d'origine roumaine, je sais exactement de quoi il s'agit. On ne doit plus entendre ça aujourd'hui. Désigner quelqu'un par sa couleur de peau, ça ne fait pas partie, en France, des valeurs que nous défendons et des principes républicains» , a prévenu Maracineanu. Un événement qui fera sans nul doute date.
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