«Didier Deschamps a cédé sous la pression d'une partie raciste de la France». Pas retenu pour l'Euro 2016 en raison de son implication dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, l'attaquant du Real Madrid, Karim Benzema, avait réglé ses comptes avec le sélectionneur de l'équipe de France dans un entretien accordé à Marca avant la compétition.
Ces propos avaient évidemment fait grand bruit à l'époque et certainement contribué à la mise à l'écart toujours actuelle du Merengue en sélection.
Deschamps n'en veut pas seulement à Benzema
Récemment, l'ancien directeur du service presse des Bleus, Philippe Tournon, est revenu sur cet épisode. «Il (Deschamps, ndlr) était vraiment bouleversé par ce qu'il s'était passé. Et on peut penser, même s'il ne l'a jamais dit clairement, que la ligne rouge avait été franchie ce jour-là», avait admis l'ancien journaliste sur les ondes de la radio RTL. Ce samedi, c'est pour la première fois Deschamps lui-même qui a accepté de se confier sur cette affaire.
«C'est une trace. Même si avec le temps ça s'apaise un peu, je ne peux pas oublier. Ce n'est pas lié qu'à Karim Benzema. Il y a des déclarations d'autres personnes aussi qui ont amené à ce fait violent et qui touche à ma famille» , a mis en avant le technicien sur RTL en faisant référence aux actes de vandalisme qui ont touché sa résidence à Concarneau mais aussi aux propos d'Eric Cantona qui, à la différence de Benzema, avait insinué que Deschamps est lui-même raciste.
«Je n'oublierai jamais»
Et, comme l'avait sous-entendu Tournon, le double champion du monde a plus ou moins confirmé que le point de non-retour avec Benzema a effectivement été atteint ce jour-là. «Quand ça me concerne sur mes choix de sélectionneur, la tactique, l'aspect technique, ça a lieu d'être et ça n'a pas d'importance. Là, ça franchit la ligne blanche. Ça touche mon nom, ma famille. Pour moi, c'est inacceptable. Tenir certains propos, ça amène forcément à une agressivité verbale ou physique. J'en subis les conséquences. On ne peut pas oublier. Je ne peux pas oublier. Je n'oublierai jamais», a insisté l'ancien coach de l'Olympique de Marseille. On le voit, la cicatrice est loin d'être refermée et ces déclarations confirment, si besoin était, que l'on n'est pas près de revoir un jour Benzema, dont la dernière sélection remonte à octobre 2015 contre l'Arménie (4-0), porter le maillot frappé du coq…
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