le 05/03/2021 à 11h38

OM : Eyraud règle ses comptes avec ses détracteurs

Eyraud n'est plus le président de l'OM depuis une semaine
Dans les colonnes de So Foot, Jacques-Henri Eyraud évoque les critiques dont il a fait l'objet à l'Olympique de Marseille. Le désormais ex-président olympien répond à ses détracteurs.

Jacques-Henri Eyraud avait des choses à dire. Dans un long entretien accordé à So Foot, l'homme de 52 ans, écarté de ses fonctions de président de l'Olympique de Marseille la semaine dernière, a notamment répondu à ses détracteurs.

«Le foot, et l'OM en particulier, c'est comme Game of Thrones ou Sons of Anarchy, en fait. Or, en matière de série, je préfère le code d'honneur des héros de Peaky Blinders» , glisse «JHE» au moment d'évoquer son passage à la présidence de l'OM entre 2016 et février 2021, durant lequel il confie avoir «morflé» et pris beaucoup de «cheveux blancs» .

Eyraud a identifié ses détracteurs

Très critiqué à Marseille, Eyraud a effectivement traversé des derniers mois compliqués. Mais il reste droit dans ses bottes et assure connaître ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues. «La coalition qui est contre moi, je l'ai bien identifiée. Elle se compose d'abord de tous ceux qui rêvent de posséder l'OM ou de le diriger. Et puis, vous avez des salariés licenciés ou des anciens joueurs» , explique-t-il.

«Vous avez des ultras, aujourd'hui interdits de stade, qui ont commis des malversations, des prestataires écartés qui se répandent dans la presse locale» , poursuit Eyraud, en visant particulièrement La Provence : «Ce journal a une responsabilité évidente dans le climat actuel, il a franchi la frontière de la diffamation et des injures publiques...»

Des supporters manipulés ?

«JHE» reconnaît cependant quelques maladresses qui ont pu énerver les fans du club phocéen. «J'ai sans doute employé des termes qui étaient excessifs et c'était du pain béni pour mes détracteurs» , avoue-t-il. Mais il estime qu'une partie des supporters est manipulée. «Certains le sont oui, pense-t-il. D'autres ont peut-être une vision qui n'est pas la nôtre.» Rappelant tout de même que «trois semaines avant l'invasion de la Commanderie, j'étais dans un local à discuter avec un groupe et à répondre à leurs critiques et ça s'était très bien passé, nous discutions normalement.»

«Vous savez, quand je suis arrivé à la tête du club et que l'on a vu que j'avais commencé ma carrière chez Disney, on m'a tout de suite prêté l'intention d'installer des pom-pom girls et des mascottes au Vélodrome. Quatre ans et demi plus tard, les pom-pom girls, vous les trouvez à Angers ou à Reims. Pas à Marseille. Et les places en virage sont à 9 euros pour les ultras» , souligne Eyraud, qui assure que les dirigeants sont «très attachés à l'identité populaire de ce club» .

«L'OM des magouilles» , Eyraud assume

Et concernant sa sortie fin janvier sur «l'OM des magouilles» , Eyraud persiste et signe. «Je pense que la Ligue des Champions remportée en 1993 était méritée, et que Bernard Tapie a fait des choses exceptionnelles pour ce club» , souligne-t-il d'abord, affirmant avoir «adoré» ses nombreuses discussions avec l'ex-boss emblématique de l'OM, qui l'avait appelé en décembre pour lui dire «que les propos que tenait (Mourad) Boudjellal étaient honteux» .

«Mais pas besoin de revenir aux années 90, il faut se rappeler que l'OM a quand même été au premier rang de la chronique judiciaire sur les dix dernières années, rappelle-t-il. Mon propos, c'était de dire qu'avec nous, cette période était terminée.» Son aventure à la présidence de l'OM est elle aussi terminée. Eyraud doit désormais se contenter d'un rôle au sein du conseil de surveillance du club phocéen.

Que vous inspirent les propos d'Eyraud ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» ...

Par Romain Rigaux, le 05/03/2021 à 11h38
Ça a fait le BUZZ actuellement