La Super Ligue fait l'unanimité… contre elle ! Depuis l'annonce du lancement de ce projet dans la nuit de dimanche à lundi par 12 membres fondateurs, cette nouvelle compétition se retrouve très critiquée par les observateurs, les joueurs actuels et anciens, les supporters mais aussi les entraîneurs.
Présent ce mardi en conférence de presse, le coach de Sassuolo Roberto De Zerbi s'est fait remarquer avec un discours particulièrement fort.
Indigné, De Zerbi veut boycotter le Milan !
Révolté par cette idée qui implique certaines grandes écuries italiennes comme la Juventus Turin, l'Inter Milan ou encore le Milan AC, le technicien transalpin a poussé un coup de gueule XXL. Et avant de défier les Rossoneri mercredi en Serie A, l'homme de 41 ans a même évoqué l'idée d'un boycott de cette partie ! «Je ne voudrais pas jouer ce match demain. (...) Je l'ai indiqué à mes joueurs et mes dirigeants. S'ils m'obligent, j'irais. Mais je n'ai aucun plaisir car Milan fait partie des fondateurs de la Super Ligue», a fait savoir De Zerbi.
«Le comportement de ces clubs porte atteinte aux droits des plus faibles, à qui tu empêches de se construire un chemin. Le football est pour tout le monde. C'est comme si le fils d'un ouvrier n'avait pas le droit de prétendre à être un futur docteur ou avocat. Comme dire 'le ballon est à moi, je joue avec, je le prends', c'est un coup d'État», a-t-il fustigé.
«Trop cons à encore rêver»
Indigné par cette Super Ligue, De Zerbi a bien évidemment évoqué le cas de Sassuolo. Ambitieuse, cette équipe, actuellement 8e de Serie A, a toujours eu le rêve de disputer une compétition européenne malgré des moyens limités. Et ce projet va totalement à l'encontre d'un tel rêve. «Faire une Super Ligue, où l'on décide qui a le droit de jouer et qui ne doit pas y être, revient à ôter l'essence même de ce sport», a-t-il commenté.
«Cette saison, avec ce club, nous avions pour objectif de décrocher l'Europe. Peut-être que nous sommes trop cons à encore rêver. Mais c'est ce qu'on a fait. Si c'est ça (la Super Ligue, ndlr) le foot moderne, alors c'est un manque de respect envers l'homme avant de l'être envers les joueurs et les fans», a terminé De Zerbi. Une certaine idée du football qui reste encore défendue !
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