Ils étaient 12, ils ne sont plus que 2. Parmi les membres fondateurs de la Super Ligue, seuls le Real Madrid et le FC Barcelone n'ont pas renoncé. Et, à l'instar de son homologue madrilène Florentino Pérez, le président blaugrana Joan Laporta a fait comprendre que son club reste bien présent dans le projet.
Pour la première fois depuis le lancement de ce feuilleton, le boss catalan a en effet pris la parole ce jeudi au micro de la chaîne TV3 pour expliciter la position de son club.
Une «nécessité» pour Laporta
«La Super Ligue est une nécessité. (…) Il y a eu des pressions sur certains clubs, mais le projet existe toujours», a d'abord martelé le dirigeant, dont le club est endetté à hauteur de 1,173 milliard d'euros et risque d'avoir beaucoup de mal à honorer ses engagements financiers en fin de saison sans la manne générée par la Super Ligue. «Les grands clubs génèrent beaucoup de revenus et nous avons notre mot à dire sur leur répartition. (...) Nous faisons des investissements très importants, les salaires sont très élevés et il faut tenir compte de toutes ces considérations, en n'oubliant évidemment pas les mérites sportifs.»
Malgré cette position de base, le dirigeant a expliqué qu'il a compris la colère suscitée par ce projet et a donc fait un pas vers les supporters en ajoutant que «le dernier mot reviendra aux socios» qui décideront de la participation ou non du Barça à la Super Ligue (si tant est qu'elle voit le jour à l'avenir…) en votant à l'occasion de l'assemblée générale du club prévue fin mai. Dans le même ordre d'idée, Laporta a plaidé pour une Super Ligue tenant compte du mérite sportif et pas uniquement du prestige puis de la richesse de ses membres fondateurs.
Une main tendue à l'UEFA
«La Super Ligue doit être une compétition attractive, basée sur les mérites sportifs», a insisté l'Espagnol avant de tendre la main à l'UEFA. «Nous avons besoin de meilleurs revenus pour que l'on continue à avoir un grand spectacle. (…) Nous sommes les défenseurs des championnats nationaux et nous sommes ouverts à un dialogue avec l'UEFA. (...) Je crois qu'il y aura un accord.» Jusqu'à présent, le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, s'est montré indulgent à l'égard du Barça, qui l'a «moins déçu» que le Real car il comprend la situation financière intenable des Blaugrana. Mais, si ces derniers continuent à s'obstiner, l'instance européenne pourrait durcir le ton…
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