Qui aime bien, châtie bien. Il est coutume de dire que les personnes que l'on tient en haute estime sont celles avec lesquelles nous sommes les plus durs. C'est le cas de Massimiliano Allegri avec Adrien Rabiot (26 ans). Revenu à la Juventus après deux années sabbatiques, l'entraîneur turinois a découvert le milieu de terrain français. Un joueur qu'il apprécie mais dont il attend beaucoup plus.
Rabiot à la traîne sur les cadors de la dernière décennie
En effet, le manager transalpin trouve un énorme défaut à l'ancien joueur du Paris Saint-Germain. «Il a fait un très grand match contre Milan, mais il lui manque encore un défaut à améliorer : la lucidité devant le but. Avec une telle force, une telle technique et de telles courses, ce n'est pas possible qu'il ne marque pas davantage. Il doit marquer 10 ou 12 buts par saison» , a prévenu le technicien piémontais face aux journalistes. Une critique fondée puisque Rabiot, qui a marqué 6 buts en 89 matchs avec la Vieille Dame, fait moins bien que Weston McKennie (6 buts en 51 matchs) ou encore Aaron Ramsey (6 buts en 69 matchs). Seul Rodrigo Bentancur (2 buts en 85 matchs) est à la traîne.
Pourquoi un discours aussi frontal d'Allegri ? D'abord et surtout car le double finaliste malheureux de la Ligue des Champions avec la Juventus a toujours pu compter sur des milieux prolifiques. Il suffit de se pencher sur les chiffres de ses principaux cadres lors d'une majeure partie de son premier passage. Récemment, Miralem Pjanic (22 buts en 178 matchs) et Sami Khedira (21 buts en 145 matchs) ont fait bien mieux que Rabiot. Arturo Vidal (48 buts en 171 matchs) et Paul Pogba (34 buts en 178 matchs), qui ont été les moteurs de la dernière grande Juventus, sont très largement devant, au même titre que celui qui a terminé sa carrière chez les Bianconeri, Andrea Pirlo (19 buts en 164 matchs).
Allegri attend beaucoup plus
L'ancien technicien du Milan AC n'a d'ailleurs pas hésité à appuyer encore plus fort. «Il est comme Bernardeschi. S'il est à la Juventus, il peut difficilement être remis en question en tant que joueur. C'est la tête qui fait la différence dans la carrière d'un joueur et son ambition personnelle à vouloir se sacrifier pour l'équipe avec la méchanceté qu'il a sur le terrain et à l'entraînement. Les détails font la différence. Si j'étais à Rabiot, je serais en colère contre moi-même. Combien de bons joueurs se sont perdus ? En trois ans passés en Italie, il a très peu marqué, ce n'est pas possible. Cette année il va améliorer ces détails» , a terminé le tacticien bianconero. A Rabiot de montrer qu'il peut beaucoup mieux faire face au but désormais.
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