Sergio Ramos (35 ans) sur un terrain de football, c'est toujours possible. Victime de blessures récurrentes et privé du dernier Euro, le défenseur central espagnol a pris son temps pour rejouer. Plus de six mois.
Mais cette attente, désespérante pour le principal intéressé et les supporters du Paris Saint-Germain, a pris fin sur la pelouse de Saint-Étienne (3-1), dimanche en Ligue 1.
Ramos fait déjà du Ramos
Il n'est pas question de dire que l'ancien capitaine du Real Madrid a réalisé le match de sa vie. Loin de là. Malgré sa position de lanterne rouge et son infériorité numérique durant la seconde période, le club stéphanois a donné du fil à retordre à une équipe toujours en proie au doute. Mais dans cet après-midi assez mouvementé, le champion du monde 2010, qui a disputé l'intégralité de la rencontre en dépit de son manque de rythme, a montré des choses qui pourraient être très utiles à Paris dans les prochains mois.
A commencer par sa capacité à renverser le jeu. Sur ses premiers ballons, Ramos n'a pas hésité à réaliser des longues ouvertures osées en direction de ses ailiers. Des transversales précises qui ont parfois rappelé celles de Thiago Silva, dont le départ n'a toujours pas été digéré par certains. Contrairement au Brésilien, l'Ibère n'a pas peur de montrer qu'il peut aussi «jouer sale». Sur de nombreuses actions, il n'a pas hésité à réaliser des obstructions et à être borderline avec Wahbi Khazri et Denis Bouanga. Une manière de marquer son territoire.
Ramos n'a pas froid aux yeux
Là où Ramos peut énormément apporter, c'est dans sa capacité à oser. A 1-1, le quadruple vainqueur de la Ligue des Champions est allé au charbon pour tenter de faire la différence dans la surface adverse, à l'image de son duel aérien gagné face à Mickaël Nadé qui a failli déboucher sur un but. Si Marquinhos, double buteur dans le Chaudron, a pris l'habitude de sortir son équipe de la galère grâce à son jeu aérien offensif de grande qualité, la présence d'un Ramos pour apporter une menace supplémentaire ne sera pas de trop.
Surtout, et c'est ce qui est attendu chez un joueur aussi expérimenté, son leadership va faire énormément de bien. Toujours prompt à replacer ses partenaires, Ramos est le premier à mettre la pression sur l'arbitre pour défendre les intérêts de son équipe. Si ce comportement a pu lui jouer des tours par le passé, l'Andalou sait que ce volet de sa personnalité manque à un club comme le PSG, en déficit de patrons. Le principal intéressé n'a plus qu'à croiser les doigts pour espérer être épargné par les blessures afin de prouver qu'il en a encore sous la semelle.
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