Après dix années à s'occuper du recrutement de l'Olympique Lyonnais, Florian Maurice est parti à Rennes en mai 2020. Son choix avait fait beaucoup parler à l'époque et n'avait pas vraiment été bien digéré par le président lyonnais Jean-Michel Aulas.
Aulas, pas un «père» pour Maurice
Suite au départ de Maurice, le patron des Gones avait notamment parlé d'un «amour déçu» . Pour l'ancien attaquant, ce n'était pas vraiment le cas. «Personnellement, je ne l'ai jamais ressenti comme ça de mon côté. Je n'ai jamais eu le sentiment d'être son fils ou qu'il soit mon père. C'était mon patron» , a-t-il rectifié dans une interview accordée à So Foot.
Pour celui qui a fait sa formation puis ses débuts avec l'OL, la relation avec «JMA» était purement professionnelle. «Je suis arrivé au club à l'âge de 10 ans en 1984. Il n'était pas encore président à l'époque. On s'est connus quand je suis passé professionnel. J'avais des relations de travail avec lui tout simplement. C'était mon patron, je n'allais pas dîner ou passer des soirées chez lui. On se voyait uniquement dans ce cadre professionnel.»
L'arrivée de Juninho a précipité son départ
Dans les colonnes du magazine, Maurice est aussi revenu sur les raisons qui l'ont poussé à quitter l'OL. La nomination de Juninho au poste de directeur sportif a été l'élément déclencheur. «Pour être honnête, j'ai appris que Juninho était nommé le jour de son arrivée, raconte-t-il. (...) Je ne dis pas qu'il aurait fallu me donner le poste, mais j'aurais aimé qu'on m'en parle. Quand ça fait dix ans que tu bosses comme un fou pour un club...»
La pilule n'est pas passée. Le dirigeant a compris qu'il n'avait plus sa place à Lyon. «J'aurais aimé qu'on m'appelle pour me parler du projet, de ma future relation avec Juninho. Je n'ai pas eu ça, regrette-t-il. J'ai compris que je ne pourrais plus aller plus haut à Lyon. On a passé huit mois ensemble avec Juninho, je n'ai aucune raison de lui en vouloir, c'était le choix du président, mais je me suis aperçu que ça ne marchait pas. Quand Rennes m'a appelé, c'est normal que je le considère.»
Son petit regret
Malgré tout, Maurice regrette la manière dont s'est passé son départ. «À l'époque, ça se passe en un coup de fil, je lui dis : ' Écoutez président, je m'en vais. 'Je peux aussi comprendre qu'il n'ait pas aimé ça, j'aurais pu l'amener de manière différente. (…) J'ai quand même ce regret d'être parti comme ça de l'OL.» Le regret est peut-être plus fort à Lyon, puisque Juninho a claqué la porte l'hiver dernier alors que l'équipe occupe une décevante 10e place à neuf journées de la fin du championnat. Pendant que Rennes, 3e de L1, se bat pour une place en Ligue des Champions.
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