L'Atletico Madrid n'était pas loin de l'exploit. Ultra-dominée au match aller (0-1), l'équipe espagnole n'a pas réussi à se qualifier mais elle a eu les occasions pour renverser Manchester City mercredi en quarts de finale retour de la Ligue des Champions (0-0).
L'Atletico a (enfin) joué en seconde période
La première période n'avait pourtant pas rassuré les supporters des Colchoneros. Comme à l'aller, les Citizens avaient le ballon et n'étaient pas inquiétés par une formation madrilène encore obsédée par l'objectif de ne pas encaisser de but et trop imprécise dans le dernier geste pour inquiéter Ederson. De son côté, City gérait la possession mais se créait assez peu d'occasions nettes, hormis une frappe de Gündogan sur le poteau. Ce scénario convenait au leader de la Premier League qui semblait filer tranquillement vers la qualification. Mais ce ne fut plus la même histoire en seconde période.
Au retour des vestiaires, le 4e de Liga s'est mis à jouer plus haut, bousculant les Anglais dans les duels et obligeant Manchester City à devenir une équipe défensive. Josep Guardiola se prenait la tête à deux mains sur chaque perte de balle de ses joueurs, Diego Simeone en faisait de même sur chaque raté des siens. Dans l'ambiance assourdissante du Wanda Metropolitano, qui a poussé son équipe jusqu'au bout, l'Atletico a alors frappé 13 fois au but (contre une fois en première période) mais n'a pas assez trouvé le cadre (2 tirs cadrés). Avec plus de justesse, l'issue aurait sans doute été différente.
Bagarres sur le terrain et dans le tunnel…
La tension générée par une fin de match indécise s'est traduite par des mauvaises attitudes. Il a suffi d'un mauvais geste de Felipe, multirécidiviste hier, pour faire dégénérer la partie. A la 89e minute, le défenseur de l'Atletico donnait un coup à Phil Foden en se relevant après un tacle. Pendant que l'Anglais se tordait de douleur au sol, Stefan Savic lui demandait de se relever. Ce qui n'a pas plu aux Citizens et provoquait une très grosse échauffourée. Après quelques minutes de désordre, la partie pouvait reprendre. Sans Felipe, expulsé, qui laissait son équipe à dix.
La tension n'est pas retombée au coup de sifflet final, bien au contraire. Alors que Savic se chauffait avec un membre du staff de City et Jack Grealish, son coéquipier Sime Vrsaljko était en furie dans le tunnel menant aux vestiaires. Le défenseur madrilène, prêt à en découdre avec Kyle Walker, lançait un objet vers le défenseur anglais avant de cracher dans sa direction. Il fallait l'intervention de la police pour calmer les deux camps et éviter que la situation ne dégénère un peu plus. Pas sûr que l'UEFA laissera passer un tel comportement, d'autant que le Wanda Metropolitano est déjà sous le coup d'une fermeture partielle suite au comportement des supporters espagnols au match aller…
VIDEO : grosses tensions dans le tunnel des vestiaires...
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