Deuxième de Ligue 1 après 32 journées et qualifié pour les demi-finales de la Ligue Europa Conférence, l'Olympique de Marseille s'apprête à vivre une fin de saison complètement folle.
Une réussite à laquelle Pablo Longoria, nommé président du club phocéen en février 2021, au plus fort de la tempête, n'est pas étranger. Le dirigeant a exposé son projet dans un entretien accordé ce mercredi au quotidien sportif italien Tuttosport.
La Serie A, un marché privilégié
Et forcément, il a été question de la Serie A, où le dirigeant s'est fait un nom entre 2010 et 2018 (à l'Atalanta, Sassuolo, puis à la Juventus Turin) et où il est allé piocher Arkadiusz Milik, Pol Lirola, Pau Lopez ou encore Cengiz Ünder au cours des derniers mois. Plus que des opportunités, il s'agit d'une vraie politique de recrutement, justifiée par l'Espagnol.
«Nous avons une idée précise : mélanger la force du Français avec le caractère du latin. Malgré ce que beaucoup pensent, la Serie A reste une excellence pour l'esprit de la compétition et la culture du travail», a exposé le Phocéen. «Quand on achète un joueur du championnat italien, il peut faire mieux ou pire, mais il a certainement l'habitude de jouer au milieu de la pression. Et cet aspect est essentiel pour porter un maillot historique et lourd comme celui de l'OM et devant des supporters passionnés et très chauds comme les nôtres.»
Dybala, Longoria refuse de vendre du rêve
C'est d'ailleurs en Serie A que se trouve l'institution qui inspire tout particulièrement Longoria, jusque dans son travail au quotidien : la Juve. «La valeur la plus importante, c'est la culture du travail. C'est quelque chose de difficile à expliquer, mais que l'on perçoit immédiatement lorsqu'on travaille dans un club comme la Juventus», a mis en avant l'homme de 35 ans. «Là-bas, vous savez que le club était là avant vous et qu'il sera là après, donc vous devez donner le meilleur de vous-même pendant que vous y travaillez. Je m'inspire d'Agnelli et j'apporte la culture du travail de la Juventus à l'OM.»
Le boss phocéen a en revanche érigé deux lignes rouges qu'il ne franchira pas : vendre du rêve aux supporters et remettre en cause l'équilibre budgétaire. C'est ce qu'on comprend au détour d'une question portant sur l'éventuel intérêt de l'OM pour Paulo Dybala, qui va quitter la Juve en tant que joueur libre en juin. «Les projets se construisent sur la logique, pas sur les rêves. Et notre force, c'est la logique et l'équilibre des salaires de nos joueurs. Dybala est un grand joueur mais nous ne pouvons pas nous le permettre», a conclu un Longoria dont la franchise devrait plaire aux supporters.
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