le 27/04/2022 à 20h00

Bordeaux : la direction sort du silence

Bordeaux et Admar Lopes traversent une période difficile
Le directeur technique des Girondins de Bordeaux, Admar Lopes, s'est exprimé sur la situation du club aquitain, 19e de Ligue 1. Le dirigeant admet des erreurs qui ont placé la formation bordelaise dans une position périlleuse.

Englués à la 19e place de Ligue 1 à quatre journées de la fin du championnat, les Girondins de Bordeaux tremblent à l'idée de vivre une descente en L2 à l'issue de la saison. Car c'est bien le scénario qui se dessine avec quatre points de retard sur Saint-Etienne (18e), et six sur Clermont (17e) et Troyes (16e). Face à l'urgence, Admar Lopes est sorti du silence ce mercredi.

A. Lopes – «assumer mes responsabilités»

Dans un entretien accordé à L'Equipe, le directeur technique du club aquitain a décidé de prendre la parole. «On avait pris la décision de ne pas communiquer, de se mettre en mode commando et de laisser le terrain parler. Malheureusement, les choses ne se sont pas bien passées. Je suis là pour assumer mes responsabilités même si les acteurs, ce sont les joueurs» , a-t-il confié au quotidien sportif, évoquant un «problème de gestion du score et de gestion émotionnelle» chez ses joueurs.

Malgré le recrutement cet hiver de joueurs d'expérience, comme Marcelo et Josuha Guilavogui, ainsi que le remplacement de Vladimir Petkovic par David Guion sur le banc en février, Bordeaux n'a pas réussi à inverser sa mauvaise dynamique. «Ces changements ont créé un impact positif au début. Le problème, quand tu changes de coach et que tu fais venir des joueurs importants, c'est que tu dois gagner tout de suite. Sinon, ça crée de l'insécurité. Nous, il nous a fallu un mois et demi... Ç'a été un moment clé» , assure le Portugais.

Lopes admet «plein de petites erreurs»

«On a commis quelques erreurs» , reconnaît-il, tout en cherchant à se défendre. «Le rachat tardif du club a aussi été décisif (officialisé fin juillet). Normalement, le mercato se planifie fin mai-début juin. Nous, on a commencé fin juillet, et on a fait notre première vente - Toma Basic à la Lazio - le 24 août. Ce ne sont pas des excuses mais le contexte était compliqué avec des contraintes économiques. On a démarré le Championnat avec un coach qui n'avait pas fait la préparation... (…) C'est plein de petites erreurs. Tout le monde est coupable.»

La gestion des cas Laurent Koscielny, dont le contrat a été résilié, et Benoît Costil, accusé de comportements racistes avant d'être envoyé sur le banc puis de retrouver une place de titulaire, n'a pas aidé à amener de la sérénité dans le groupe. «On a conscience d'avoir pris des décisions pas très populaires, admet le dirigeant. On a touché à des cadres du vestiaire mais si on l'a fait, c'est parce qu'on a senti qu'on en avait besoin. Je referais exactement la même chose.» Lopes reste donc droit dans ses bottes.

L'absence de Gérard Lopez

Son président Gérard Lopez, lui, reste discret malgré la tempête. Une absence qui fait beaucoup jaser en Gironde. «Le président a un réseau que peu de monde a. Il est plus utile à voyager et à chercher des solutions économiques pour l'avenir du club qu'à rester enfermé dans un bureau. Ça ne l'empêche pas d'être au courant de tout. Je lui parle et le coach lui parle tous les jours» , assure Lopes pour défendre son patron.

Reste à savoir où se situera l'avenir du club : en L1 ou en L2 ? «Mathématiquement, il reste de l'espoir. C'est le message de confiance que je veux faire passer. Il reste quatre opportunités. Si on gagne contre Nice (dimanche), ça peut tout changer. Il faut y croire tous ensemble, et je soutiendrai ce groupe jusqu'à la fin.» Bordeaux n'a pas encore rendu les armes.

Pensez-vous que Bordeaux sera relégué à la fin de la saison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Romain Rigaux, le 27/04/2022 à 20h00
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