Les finales de Ligue des Champions en région parisienne, Emilio Dumas connaît très bien. Socio français du Real Madrid, cet homme de 59 ans a assisté à celle face à Liverpool (0-1) en 1981 au Parc des Princes, à celle face à Valence (3-0) en 2000 au Stade de France, et donc à celle contre les Reds (1-0) remportée le 28 mai dernier, toujours dans l'enceinte dionysienne… où il ne remettra plus jamais les pieds. La faute à une soirée cauchemardesque, racontée dans Le Parisien ce vendredi.
Des «voyous» à l'affût près du stade
Car une question reste toujours sans réponse : que s'est-il réellement passé aux abords du Stade de France avant et après la finale ? On ne le saura sans doute jamais précisément, les images de vidéosurveillance ayant été «automatiquement détruites» selon la FFF, qui a toutefois assuré que celles-ci étaient «extrêmement violentes». Une version confirmée par Emilio Dumas. «J'ai vécu la pire soirée de ma vie. Là, j'ai eu honte d'être Français…», a-t-il résumé.
«Dans le métro, déjà, on a senti que l'atmosphère changeait, a poursuivi le supporter madrilène dans le quotidien régional. De nombreuses adolescentes, des femmes et même des mamies ont commencé à se plaindre de gestes déplacés. Mais c'est sur le chemin et autour du stade que ça a été le pire. Il y avait de nombreux voyous qui guettaient comme des vautours pour voler des sacs, des portefeuilles et surtout des téléphones, puisque les billets du match étaient dématérialisés.»
«Un de mes amis a été violenté et dépouillé»
«Un de mes amis a été violenté et dépouillé. Les forces de l'ordre et la sécurité n'ont été d'aucune aide. "Circulez", disaient-ils…», a accusé le supporter madrilène. Et il ne s'agit pas du premier témoignage faisant état de la passivité des gendarmes et policiers présents sur place. Le gouvernement, lui, a préféré pointer du doigt les fans anglais. Avant de rétropédaler face à la réalité des faits, confirmée par Emilio Dumas, qui salue justement le calme des supporters adverses.
«Je n'ai vu que des supporters anglais pacifiques. (…) Mais on est vraiment passés à côté d'un drame, a rappelé l'homme de 59 ans. Du métro au stade, il y avait une telle densité de personnes à l'aller comme au retour que si quelqu'un était tombé ou si un idiot avait, comme cela arrive parfois, lancé un pétard, ça aurait tourné à la catastrophe. J'ai vraiment eu peur.» Comme tous les gens présents sur place, personnes vulnérables et enfants compris…
D'après vous, à qui revient la faute du chaos de la finale de la Ligue des Champions ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…