Une nouvelle ère s'ouvre à l'Olympique Lyonnais. Comme officialisé lundi soir, John Textor est entré en négociations exclusives avec le club rhodanien pour en devenir l'actionnaire majoritaire. Ce mardi, l'homme d'affaires américain s'est exprimé en conférence de presse pour se présenter, mais aussi évoquer ses ambitions et sa philosophie.
«Retrouver un côté familial»
Lors de sa présentation, Textor a insisté sur son envie de placer l'émotion du football au coeur du projet. «Ce que j'adore dans le football c'est ce lien avec les communautés, avec les villes, avec les groupes. J'aimerais revenir à ces valeurs-là pour le football dans le monde, retrouver ce côté familial» , a-t-il expliqué.
Egalement actionnaire de Botafogo et de Crystal Palace, Textor voit l'OL comme «un grand frère» au sein d'une «famille collaborative de clubs qui travaillent ensemble, identifient et développent leur empreinte en Europe» . «L'Olympique Lyonnais est un club qui sait ce que c'est de gagner» , a-t-il ajouté, non sans afficher ensuite ses ambitions pour l'avenir.
«Gagner la Ligue des Champions»
Interrogé sur la manière de ramener des titres à Lyon, Textor a d'abord annoncé, avec le sourire, que sa «première suggestion serait de prendre exemple sur les féminines» . Avant d'afficher de grosses ambitions : «On veut gagner des championnats, revenir sur la scène européenne. J'espère que dans les prochaines années, on pourra gagner une Ligue des Champions» , a-t-il lancé.
Présent à ses côtés, Jean-Michel Aulas a expliqué que la formation serait toujours au coeur du projet. «On a beaucoup parlé d'ambition et de moyens mis en place. On travaille à ce retour à l'ADN OL depuis plusieurs mois avec Bruno Cheyrou et Vincent Ponsot. Avec Lopes, Lukeba, Caqueret et Lacazette, la colonne vertébrale est là. J'attends une réponse personnelle de Rayan Cherki pour une prolongation de contrat.»
«Je n'aime pas les modèles comme celui du PSG»
Au cours de cette conférence de presse, le Paris Saint-Germain a aussi été évoqué. L'occasion pour l'Américain de tacler le modèle du club de la capitale. «Je n'aime pas les modèles comme celui du PSG avec des supers athlètes, a-t-il lancé. Si on continue à faire ce que fait Jean-Michel depuis quelques années, et qu'on y amène du divertissement et de la technologie, on va pouvoir gagner plus d'argent qu'avec un investisseur qatari.»
Relancé un peu plus tard sur le sujet et invité à dévoiler ses idées pour battre les «clubs-Etats» comme le PSG, l'investisseur a avoué qu'il n'avait «pas de recette ou de stratégie» . «Sur un match, tout peut se passer, l'OL n'est pas loin du haut du panier. Sur la longueur, c'est difficile. Il faut commencer à créer des moments spéciaux où on bat les rivaux de manière plus fréquente. C'est une combinaison de moyens financiers et de talent.»
Aulas prendra les décisions sportives
En revanche, Aulas s'est montré plus prudent au moment d'évoquer cette concurrence avec Paris : «Non, je ne pense pas qu'on puisse imaginer être chaque année l'adversaire le plus coriace du PSG. Mais on prend une dimension. Aujourd'hui, on va avoir plus de moyens et on va changer de stratégie. L'objectif c'est de revenir au plus haut niveau en championnat et en Coupe d'Europe. On n'est pas très loin. Cette année il nous a manqué un ou deux points, peut-être le point enlevé contre Marseille.»
Comme annoncé, Aulas restera «trois ans minimum» à la présidence de l'OL. «Il y aura beaucoup d'autonomie. Jean-Michel Aulas est bien plus expérimenté que moi dans ce milieu» , a indiqué Textor, lequel a assuré qu'il ne prendrait pas de décisions dans le secteur sportif lorsqu'il a été interrogé sur l'avenir de l'entraîneur Peter Bosz. «Je ne fais pas de choix de coach» , a-t-il répondu. A priori, le Néerlandais sera toujours là pour la reprise de la prochaine saison.
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