Il était le grand favori, sur le papier, du groupe B de la Ligue des Champions. Et pourtant l'Atletico Madrid se retrouve déjà éliminé à l'issue de la 5e journée !
Mercredi, les Colchoneros ont réalisé le faux-pas de trop en concédant le nul à domicile face au Bayer Leverkusen (2-2). Et un joueur aura incarné mieux que tout autre le fiasco de cette soirée au Civitas Metropolitano : Yannick Carrasco (29 ans).
Carrasco d'abord sauveur providentiel
Lorsqu'il a répondu à l'ouverture du score de Moussa Diaby en égalisant d'une frappe au ras du poteau sur une passe d'Antoine Griezmann, l'ailier gauche s'imaginait pourtant déjà en saveur des Rojiblancos, contraints de s'imposer pour garder un espoir de qualification lors de l'ultime journée. Infatigable, l'ancien joueur de l'AS Monaco n'a eu de cesse d'arpenter son couloir et de pousser, en particulier durant une seconde période durant laquelle les locaux ont eu le ballon et attaqué comme rarement. Le Diable Rouge a d'ailleurs de nouveau été récompensé en trouvant Rodrigo De Paul, qui a égalisé une seconde fois.
Malheureusement, la suite s'est avérée nettement moins réjouissante pour Carrasco. Au bout du temps additionnel, lorsque l'arbitre Clément Turpin, alerté par la VAR, est revenu sur sa décision de siffler la fin du match et a demandé aux 22 acteurs de rester sur le terrain afin d'accorder un penalty à l'Atletico, le natif d'Ixelles a en effet eu au bout du pied la balle de match, celle qui aurait pu maintenir son équipe en vie. Mais le Colchonero a échoué face à Lukas Hradecky, qui a repoussé sa tentative. Puis sur l'énorme double occasion qui a suivi, le Belge a ensuite involontairement repoussé le tir de son coéquipier Reinildo juste devant la ligne !
Défendu par Simeone
Copieusement chambré par le latéral gauche adverse Mitchel Bakker, venu lui hurler au visage pendant plusieurs secondes, et moqué sur les réseaux sociaux, le héros malheureux s'est pris la tête dans les mains, incrédule. Il a ensuite pu compter sur le soutien de son entraîneur Diego Simeone, qui a refusé d'accabler son joueur. «Antoine Griezmann était fatigué. Yannick était plus frais, le match qu'il avait fait l'invitait à prendre ses responsabilités», a plaidé l'Argentin en conférence de presse.
«Il avait cette confiance et, pour moi, c'est quelque chose à mettre en valeur», a même mis en avant le technicien. «Carrasco a pris la décision de tirer le penalty, comme contre l'Espanyol, dans une situation similaire. Il avait marqué à la dernière minute, dans un moment difficile, un match qu'il fallait gagner. Il avait aussi marqué contre le Real, c'est un des joueurs qui a la charge de les tirer.» Difficile pour les supporters d'en vouloir à Carrasco, qui a longtemps maintenu l'espoir de leur équipe, mais cette soirée et son dénouement promettent de laisser un goût amer au Diable Rouge…
VIDEO : Mitchel Bakker provoque Yannick Carrasco
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