L'Olympique de Marseille peut nourrir d'immenses regrets. Virtuellement qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions à la pause puis pour les barrages de la Ligue Europa pendant un long moment en seconde période, le club phocéen a été finalement éliminé de toutes les compétitions européennes au terme d'une défaite face à Tottenham (1-2) mardi.
Une énorme désillusion pour les Marseillais, qui ont vraiment rêvé d'un avenir européen. Et cet échec ne semble pourtant pas un hasard avec des erreurs qui se répètent…
Une gestion catastrophique des détails
Car sur les dernières semaines, l'OM s'est sérieusement enfoncé dans la crise avec seulement 1 victoire pour 5 défaites et 1 nul toutes compétitions confondues. Et à chaque contre-performance, le bilan était quasiment similaire : un contenu plutôt encourageant (sauf face à l'AC Ajaccio), mais des manquements sur des détails. «Il y a eu des bons matchs, on méritait sûrement mieux sur certains résultats. En ce moment, c'est souvent la même chose : on mérite de gagner, de marquer, mais malheureusement on n'arrive pas à le faire. On n'apprend pas assez vite. On dit toujours qu'il va falloir mieux faire mais on continue à faire les mêmes erreurs», a pesté le milieu phocéen Mattéo Guendouzi.
Dans les faits, on peut penser aux difficultés de la défense olympienne avec de la malchance, comme le tir de David Pereira Da Costa dévié par Leonardo Balerdi face au RC Lens (0-1) en Ligue 1, ou des erreurs avec des joueurs trop laxistes, notamment les deux buts de Francfort (1-2) en C1. Physiquement, les Phocéens donnent aussi l'impression de payer le style exigeant d'Igor Tudor avec des problèmes dans la gestion des temps faibles et des dernières minutes, avec des faillites contre Strasbourg (2-2) puis donc Tottenham (1-2). Et surtout, pendant cette série, l'OM a cruellement manqué d'efficacité offensive avec des ratés marquants, Cengiz Ünder à Strasbourg et bien évidemment Sead Kolasinac face aux Spurs…
Des choix qui interrogent…
Une accumulation qui explique les difficultés récentes de Marseille et cet échec sur la scène européenne. Et forcément, avec les mauvais résultats qui s'enchaînent, tous les regards se portent sur Tudor. Avec des choix très tranchés sur certains dossiers, comme les déclassements de Dimitri Payet et Gerson, le technicien croate se retrouve sous le feu des critiques. Car même dans son coaching, ses changements, très souvent tardifs et peu concluants, sont pointés du doigt, tout comme son manque d'ajustement selon les différents scénarios.
«Est-ce que l'OM s'essouffle au fil des minutes ? Sans doute un peu. Dans ces cas-là, la patte d'un Payet peut te faire du bien. Même s'il faut garder un bon équilibre. À l'arrivée, Tudor semble avoir tort car il n'y a pas la qualification», a soufflé l'ancien Marseillais Bernard Casoni pour L'Equipe. Avec cette très mauvaise série et cette déception en C1, Tudor se trouve plus que jamais sous pression. Les deux chocs en championnat, contre Lyon et Monaco, avant la trêve liée à la Coupe du monde 2022 s'annoncent probablement décisifs pour son histoire à Marseille…
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