Titulaire mais décevant lors du dernier match de l'équipe de France face au Danemark (0-2), Dayot Upamecano a-t-il «grillé» ses chances de disputer la Coupe du monde au Qatar, laquelle débutera dans 15 jours ? On le saura mercredi avec l'annonce de la liste de Didier Deschamps.
En attendant, le défenseur central du Bayern Munich avait deux messages à faire passer au sélectionneur : oui, il peut afficher en sélection le même excellent niveau qu'en club, et oui, il peut être un leader.
D. Upamecano - «ce que je fais en club, je peux le faire en sélection»
«Dominant en club et fébrile en sélection à cause de la pression ? Non, non. Chez les Bleus comme au Bayern, il y a des joueurs de classe mondiale, donc ce n'est pas du tout une question de pression. Je me sens libéré. Je pense que c'est lié au fait qu'il y a moins de repères. Contre le Danemark, je n'avais jamais joué avec Benoît Badiashile et William Saliba avant ça, par exemple», a expliqué l'ancien de Salzbourg et Leipzig lors d'une longue interview accordée à L'Équipe.
«Les supporters frustrés par la différence de niveau ? C'est vrai que j'ai été moins bien parfois. Il faut voir aussi ce que j'ai fait de bien. Ma deuxième sélection, j'ai marqué par exemple. J'ai pu faire des erreurs mais si demain je suis appelé, je sais que je répondrai présent. Je sais qui je suis. Ce que je fais au Bayern, je peux le faire en équipe de France», a assuré le joueur de 24 ans, qui a conscience que le bilan de ses sept sélections avec les Bleus reste malgré tout mitigé.
Ancien bègue, Upamecano a travaillé sa voix
«J'ai eu des moments durs et des moments meilleurs, a concédé le joueur formé à Valenciennes. J'ai beaucoup parlé avec le sélectionneur, il m'a donné des conseils.» Des conseils suivis à la lettre par Upamecano : «J'ai beaucoup travaillé sur moi cet été. (…) J'ai pris un préparateur physique qui m'a fait bosser les appuis, la vélocité, le volume. J'ai aussi travaillé ma voix, pour plus communiquer et davantage diriger ma défense. On a travaillé avec un monsieur qui faisait de l'opéra. C'étaient des mots un peu compliqués à répéter (rire). On a chanté aussi, c'était intéressant.», a raconté l'ancien bègue.
Les deux messages pour Deschamps sont passés. Sans oublier celui-ci : «Le Mondial ? Franchement, ce serait un rêve. J'espère le jouer, je travaille pour ça. Tout le monde le dit, mais c'est vrai : c'est un rêve d'enfant de disputer la Coupe du monde.» Un rêve partagé par les autres défenseurs centraux français : Benjamin Pavard, Jules Koundé, William Saliba, Raphaël Varane, Lucas Hernandez et Presnel Kimpembe, qui semblent tous partir avec une petite longueur d'avance sur Upamecano.
D'après vous, Deschamps doit-il emmener Upamecano au Qatar ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…