L'équipe de France a connu un lundi animé. Pour le rassemblement des Bleus à Clairefontaine avant le départ pour la Coupe du monde 2022 au Qatar, la sélection tricolore a connu deux nouvelles importantes : la convocation, en tant que 26e joueur, de l'attaquant Marcus Thuram et le forfait du défenseur Presnel Kimpembe, remplacé dans la foulée par Axel Disasi.
Présent en conférence de presse, le patron français Didier Deschamps a bien évidemment profité de l'occasion pour justifier ses choix et délivrer plusieurs messages importants.
Thuram était prévu, Disasi grâce à la défense à 4
Sans surprise, le champion du monde 1998 et 2018 a confirmé que la sélection de Thuram, en grande forme avec le Borussia Mönchengladbach, était en réalité prévue dès mercredi et l'annonce de la liste des 25 éléments. «Dans mon esprit, je savais que j'allais prendre un 26e. Mais je préférais avoir du recul par rapport à tous les matchs qui allaient se jouer derrière après ma liste mercredi. Je voulais avoir une photographie la plus claire possible avant l'arrivée du 26e, au cas où afin de pouvoir avoir une option pour le 26e qui pouvait intégrer les trois lignes», a justifié l'ex-coach de l'Olympique de Marseille, en écartant ensuite un éventuel problème physique pour Karim Benzema.
«A partir du moment où j'avais cette photographie claire hier soir, j'ai pris le joueur que j'avais à l'esprit et qui pouvait être le 26e depuis mercredi. Et non ce n'est pas en rapport avec Karim», a-t-il assuré. Par contre, ce lundi, Deschamps a tout de même été contraint de revoir ses plans avec la sélection, pour la première fois, de Disasi afin de compenser le forfait de Kimpembe. Et malgré la surprise provoquée par un déficit d'équilibre entre les droitiers et les gauchers à ce poste, le natif de Bayonne a assumé ce choix. «J'ai appelé Axel par rapport à ce qu'il fait avec son club. C'est vrai que je ne l'ai pas convoqué jusqu'à maintenant. Gaucher ou droitier, dans une défense à 3, j'aurais privilégié un gaucher bien évidemment. Mais dans une défense à 2, c'est différent car j'ai des droitiers qui jouent à gauche», a répondu l'homme de 54 ans, avant d'expliquer sa décision de préférer le Monégasque à son partenaire en club Benoît Badiashile, pourtant intéressant lors du dernier rassemblement de septembre.
«Par rapport à Benoît, j'ai un peu répondu avant. Il a fait des choses intéressantes avec nous, en prenant en compte qu'il s'agissait de ses premières sélections. C'était dans une défense à trois, qui est différente d'une défense à 4. On parle de deux jeunes joueurs, Benoît se trouve avec les espoirs et est encore un peu plus jeune qu'Axel. C'est sur la capacité défensive où Axel a démontré, depuis plusieurs semaines et plus mois, qu'il pouvait être là. Et les circonstances ont fait que… On le suit depuis un moment, c'est pour ça que je l'ai choisi», a-t-il expliqué.
Lucas Hernandez latéral, Konaté et Upamecano en concurrence
Pour autant, ce changement dans le fonctionnement de Deschamps entraîne une question : qui pour accompagner Raphaël Varane, titulaire s'il retrouve une bonne forme physique, en défense centrale ? Alors qu'il pouvait être considéré comme le favori pour occuper l'axe gauche, Lucas Hernandez ne sera pas l'heureux élu. «Lucas peut aussi jouer axe gauche ? Non (il coupe, ndlr), mais il est latéral gauche avant tout. Je vous l'ai dit, je ne change pas. J'aurais pu à la limite (changer, ndlr) car je suis libre de faire ce que je veux, bien évidemment qu'il peut jouer en défense centrale. Mais je le considère comme un latéral gauche. Donc par déduction...», a clarifié DD, avant d'être clair sur ses options.
«Les deux qui sont censés pouvoir (jouer à ce poste, ndlr), même s'ils peuvent tous le faire dans l'absolu... Les deux qui ont quand même plus l'habitude de jouer à gauche en étant droitier sont Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano», a terminé Deschamps. Les deux jeunes talents tricolores ont donc une belle carte à jouer pour débuter ce Mondial dans le onze de départ des champions du monde en titre !
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