le 18/11/2022 à 11h48

Equipe de France : une image à redorer, sa bouderie de 2018, un poste à la Matuidi... Rabiot veut se rattraper

Rabiot, un cadre des Bleus pour le Mondial au Qatar.
Lors d'un passage en conférence de presse ce vendredi, le milieu de terrain de l'équipe de France Adrien Rabiot a évoqué son bonheur de participer à une première Coupe du monde, après avoir manqué l'épreuve en 2018 en suscitant une polémique. Cette fois, le Turinois veut s'imposer en leader.

Plus que jamais, Adrien Rabiot va détenir un rôle clé dans l'équipe de France de Didier Deschamps pour la Coupe du monde au Qatar. En l'absence des cadres Paul Pogba et N'Golo Kanté, tous deux blessés, le milieu de terrain en grande forme avec la Juventus Turin se sait attendu au tournant pour endosser un rôle de leader, de par son expérience en Bleu.

Un nouveau statut qui réjouit d'ores et déjà l'ancien Parisien, décidé à s'imposer comme un patron de l'équipe nationale.

Rabiot veut laver l'affront de 2018

«Cela m'excite d'être là et probablement titulaire. Je préfère être dans cette position de 2022 plutôt que celle d'il y a quatre ans, a reconnu le Turinois ce vendredi en conférence de presse. C'est une chance de pouvoir être là dans la peau d'un titulaire pour une telle compétition. Je ne sais pas si c'est un tournant, mais cela peut m'aider.» Vous l'aurez compris, Rabiot n'a pas oublié le Mondial 2018 où, frustré de ne pas être inscrit dans la liste des 23, le joueur de 27 ans avait carrément refusé une place de «suppléant», avant d'être exclu de la sélection pendant plusieurs mois.

Qu'importe, du temps a passé et le natif de Saint-Maurice veut maintenant laver l'affront. «Ça fait un peu plus de 4 ans. C'était une grosse déception. J'ai beaucoup travaillé pour être ici en 2022 et je ne prends pas ça comme une revanche. Je suis reconnaissant pour tout ce qui s'est passé depuis mon retour en Bleu. C'est une chance et je veux m'exprimer à mon tour aujourd'hui», a-t-il souligné.

Une image à redorer

Décidé à réaliser une grande compétition et motivé à l'idée d'offrir une 3e étoile à la France, Rabiot sait aussi que de bonnes prestations au Qatar lui permettraient de redorer son image, parfois écornée dans l'Hexagone. «Ça changera certainement si la compétition se déroule bien. On sait comment ça se passe. Je me sens bien comme ça. Si mon image est floue, c'est aussi car je le désire. Je ne m'étale pas énormément et je ne me montre pas tellement en dehors du terrain. Tout dépendra de la compétition aussi. On sait que quand tout se passe bien, tout le monde a une belle image, tout le monde est fort. À l'inverse, c'est différent quand c'est plus compliqué. Je suis focus sur mon foot et sur le fait d'aller le plus loin possible dans la compétition», a encore expliqué le joueur aux 29 sélections, avant de faire preuve de sa bonne foi et de son gain de maturité.

Un poste à la Matuidi ?

Le joueur formé au PSG assure qu'il se tient prêt à jouer là où Deschamps le lui demandera. C'est-à-dire dans l'entrejeu ou même sur une aile, à la manière d'un Blaise Matuidi en Russie en 2018, s'il faut assurer l'équilibre. «C'est vrai que j'ai eu à jouer à plusieurs postes, mais on m'a souvent reproché par le passé de ne pas vouloir le faire. C'est un peu marrant comme question. Le principal c'est de pouvoir répondre présent. Je préfère jouer là où je suis le meilleur et là où je peux montrer mes capacités et aider le groupe. Le coach décidera, il sait ce que je peux apporter à l'équipe. Il prendra les bonnes décisions», a expliqué le Bianconero.

«Par rapport à Blaise, on a des qualités différentes. Mais si je devais évoluer dans un rôle similaire, bien sûr que je le ferais. C'est une réflexion à avoir avec le coach, mais je le ferais si je dois le faire», a terminé Rabiot qui, sûr de sa force, espère que les Bleus ne répèteront pas les erreurs du dernier Euro pour rester sur le toit du monde.

Croyez-vous Rabiot capable d'endosser le rôle de patron de l'entrejeu de l'équipe de France au Qatar ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …

Par Alexis Goudlijian, le 18/11/2022 à 11h48
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