Dimanche, à 17h02, de nombreux fans de ballon rond ont eu la même pensée : et si la Croatie, vice-championne du monde, prenait la porte dès le premier tour ? A la suite du but express d'Alphonso Davies, quelques minutes seulement après la victoire surprise du Maroc sur la Belgique (2-0), l'idée de voir les deux favoris du groupe F se faire sortir prématurément contre toute attente a traversé de nombreux esprits. Mais ces doux rêveurs ont rapidement été ramenés à la réalité.
Le jour et la nuit
A 18h50, la Croatie a remis les choses dans l'ordre en reprenant la tête de sa poule à la suite de sa large et belle victoire face au Canada (4-1). Certains estimeront que ce succès n'a rien d'exceptionnel au vu de la différence de niveau entre les deux effectifs. Mais après le nul initial contre le Maroc (0-0) et la courte défaite enthousiasmante des Canucks devant la Belgique (0-1), il y avait matière à douter. Des doutes rapidement levés.
En effet, les hommes de Zlatko Dalic n'ont pas hésité à profiter de la naïveté de la formation nord-américaine, qui n'avait plus disputé le tournoi depuis 1986, pour faire très mal. Sérieux tactique, jeu plus fluide, milieu bien plus à l'aise et moins harcelé que face aux Lions de l'Atlas, attaquants plus percutants, on a retrouvé des Vatreni aussi flamboyants que sur leurs récentes prestations en Ligue des Nations face à la France, au Danemark et à l'Autriche.
Beaucoup plus de confiance
Après la partie, les langues étaient bien plus pendues qu'à la sortie du match face au Maroc. Andrej Kramaric, double buteur à Doha, a montré les muscles après la déclaration du sélectionneur canadien, John Herdman, qui croyait à la victoire. «Ce sont des mots qui ont motivé toute la Croatie. Je tiens à remercier l'entraîneur du Canada pour cette motivation. Il aurait pu choisir de meilleurs mots. Il aurait pu les formuler un peu différemment. À la fin, la Croatie a montré qui a baisé qui» , a lancé le buteur de Hoffenheim.
Son manager, lui, a d'ores et déjà prévenu son prochain adversaire, la Belgique. «On ne jouera pas le nul. On ne doit pas se laisser envahir par l'euphorie de cette victoire. On est en Coupe du monde, il n'y a aucun match facile. La Belgique doit gagner mais nous voulons gagner aussi. On doit récupérer et proposer le même football de qualité» , a soutenu le manager croate, conscient qu'un succès permettrait à son équipe de terminer en tête du groupe... tout en éjectant un outsider sérieux. D'une pierre deux coups ?
La Croatie va-t-elle mettre fin au parcours de la Belgique dans cette Coupe du monde au Qatar ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …