le 30/11/2022 à 15h12

Coupe du monde : Luis Enrique fait la leçon aux autres sélectionneurs !

Luis Enrique s'ennuie devant les autres matchs du Mondial.
L'Espagne l'a prouvé contre le Costa Rica (7-0) et l'Allemagne (1-1), elle fait partie des équipes les plus séduisantes de cette Coupe du monde 2022 organisée au Qatar. Et le sélectionneur de la Roja, Luis Enrique, aimerait visiblement que ses homologues prennent un peu exemple sur lui...

Joue-la comme Luis Enrique. Contrairement aux apparences, cette Coupe du monde 2022 organisée au Qatar n'est pas forcément plus prolifique que les précédentes avec un ratio correct de 2,5 buts par match.

Certaines rencontres ont pu avoir un effet trompe-l'oeil comme Angleterre-Iran (6-2), Cameroun-Serbie (3-3) et surtout Espagne-Costa Rica (7-0). La faute à des entraîneurs trop prudents ? Oui, selon le sélectionneur de la Roja, qui a fait la leçon à ses homologues.

«C'est comme aller voir une pièce de théâtre…»

«La première chose qu'ils devraient enseigner aux entraîneurs dans les écoles d'entraîneurs, c'est que le football est un spectacle, un spectacle, a pesté l'ancien coach du FC Barcelone sur Twitch. Il y a 50 000 ou 100 000 mecs qui te regardent au stade, puis des millions de personnes à la maison. C'est comme aller voir une pièce de théâtre : si c'est ennuyeux, à la fin, il n'y aura plus personne dans le théâtre.»

Difficile de lui donner tort sur ce point. Et si les spectateurs n'avaient pas payé leurs places aussi cher, ils auraient sans doute déserté le théâtre pour Danemark-Tunisie (0-0), Mexique-Pologne (0-0), Maroc-Croatie (0-0), Uruguay-Corée du Sud (0-0) ou encore Angleterre-USA (0-0) lors de la phase de poules. Les supporters espagnols n'ont effectivement pas ce problème : après la leçon face au Costa Rica, la rencontre face à l'Allemagne (1-1) a également tenu toutes ses promesses au niveau du jeu.

Le jeu battu par l'enjeu ?

Le jeu, justement, est souvent battu par l'enjeu lors de ce Mondial, selon Luis Enrique. Et encore plus lors de la phase de poules, avec des équipes qui privilégient les calculs d'apothicaires au spectacle. «Le problème, c'est que les besoins de l'entraîneur obligent à jouer la défense, a pointé du doigt le sélectionneur espagnol, qui s'ennuie visiblement devant les autres matchs. Cela se voit depuis le début de la compétition, où ça n'attaque que lorsque les équipes sont déjà menées. Moi, je vois les choses différemment.»

Conscient que ses propos vont sans doute créer la polémique, le sélectionneur de la Roja a conclu son argumentaire avec une pointe d'autodérision. «Ce sont peut-être encore des conneries de ma part, mais j'en suis convaincu et j'estime que le résultat est mieux atteint de cette façon. Sans parler du chemin pour l'atteindre, parce que le résultat ne compte pas seulement, qui est beaucoup plus gratifiant pour un joueur.» Messieurs les sélectionneurs, jouez-la comme Luis Enrique.

D'après vous, Luis Enrique a-t-il raison ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire»…

Par Gilles Campos, le 30/11/2022 à 15h12
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