La fougue monégasque, le génie de Mohamed Salah, quelques centimètres de trop pour Raheem Sterling, le match annuel de Maxwel Cornet, le récital de N'Golo Kanté, le sauvetage de Ferland Mendy...
Depuis son arrivée à Manchester City, Pep Guardiola n'a toujours pas réussi à gagner la Ligue des Champions, butant systématiquement sur un événement imprévu en plus de ses choix tactiques surprenants. Jusqu'à quand cette malédiction va-t-elle suivre le manager catalan. Cette saison, elle ne devrait pas l'empêcher de franchir les quarts de finale.
Un match parfaitement maîtrisé
En effet, le double champion d'Angleterre en titre a fait un pas immense vers le dernier carré en balayant le Bayern Munich (3-0), mardi. Un match comme la formation britannique en a rarement maîtrisé à ce stade de l'épreuve. C'est seulement la deuxième fois qu'elle remporte un quart de finale aller sans prendre de but après le succès contre l'Atletico Madrid (1-0), la saison dernière. Avec trois buts d'avance contre un des grands favoris de l'épreuve, qui n'avait pas encaissé la moindre réalisation en 6 sorties face à l'Inter, au FC Barcelone et au Paris Saint-Germain, le signal envoyé à la concurrence est assez sérieux.
Face à l'ogre bavarois, on a enfin eu droit à un Manchester City parfaitement équilibré. Trop souvent décevant dans les matchs européens, Ederson a été très sérieux sur sa ligne avec plusieurs tentatives de Leroy Sané repoussées. Ruben Dias, Manuel Akanji et Nathan Aké ont été impériaux face aux attaquants munichois tandis que John Stones et Rodri, auteur d'un but fabuleux, ont parfaitement bloqué l'accès à l'axe. Bernardo Silva et Jack Grealish ont eux réussi à répéter les efforts sur les ailes, au même titre que Kevin De Bruyne et Ilkay Gündogan. Quant à Erling Håland, il a réussi à mettre un but et une passe décisive avec des miettes.
Rodri a vu un roc
Au coup de sifflet final, Rodri a évoqué sa fierté après ce match réussi. «Il s'agit d'un super résultat pour nous, mais aussi par rapport à la façon dont nous avons joué. Pour moi, la clé a été l'aspect défensif, on a été au top et on a compris comment les punir» , s'est félicité le milieu espagnol. «Aujourd'hui, j'ai dû prendre 10 ans (rires). C'était un match tellement demandant...» , a même osé Guardiola.
Le plus inquiétant pour le Bayern et les autres prétendants à la victoire finale ? Riyad Mahrez, Kyle Walker et Aymeric Laporte (remplaçants) ainsi que Phil Foden (blessé) n'ont pas disputé une minute de ce match. C'est dire la force de frappe sans aucune mesure de cette équipe, probablement la mieux préparée pour aller au bout du tournoi depuis l'arrivée de l'ex-coach du FC Barcelone.
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