Kheira Hamraoui est libre comme l'air. Deux années après son arrivée en provenance du FC Barcelone, la milieu de terrain n'a pas été prolongée par le Paris Saint-Germain.
Une décision peu surprenante puisque la joueuse de 33 ans, victime d'une violente agression en novembre 2021, prétendument commanditée par son ex-partenaire, Aminata Diallo, cristallisait certaines tensions au sein du club de la capitale. Une situation devenue intenable pour toutes les parties.
«Le PSG, un club inhumain» pour Hamraoui
A l'occasion de la parution de son livre, «Kheira, à contre-pied», la native de Croix est revenue sur ces deux années très difficiles à Paris. «Le PSG, un club inhumain», a lâché l'internationale française. «En plus du traumatisme que je subis ce soir-là, je vais être confrontée à leur indifférence, leur cruauté pour ne pas dire une forme de maltraitance à mon égard. Le staff ne m'adresse plus la parole et le PSG n'a qu'un objectif : que je parte le plus rapidement possible alors que je suis sous contrat jusqu'en juin 2023. Je suis traitée comme une pestiférée.»
Hamraoui regrette notamment d'avoir été abandonnée par le club au plus fort de la tempête sans possibilité de pouvoir défendre son honneur. «Victime de cyberharcèlement, insultée, traînée dans la boue lors des matchs, je ne reçois aucun soutien de la part de mon employeur qui se mure dans le silence. Quand l'hiver arrive, je me revois, toujours seule, sous la pluie, grelottant sur le terrain, sans blouson, ni sweat-shirt pour me réchauffer», a rajouté celle qui a porté les couleurs de l'équipe de France à 39 reprises.
Hamraoui en veut à Hervé Renard
Et peut-être une 40e fois ? Pas dans l'immédiat. Et pour cause, Hamraoui a été laissée à quai par Hervé Renard en vue de la Coupe du monde, qui se disputera cet été en Australie et en Nouvelle-Zélande. Une mise à l'écart que la principale intéressée a du mal à accepter. «Je suis très triste, en colère. Je le prends comme une injustice. J'en ai vécu beaucoup ces dernières années et là, c'est une de plus» , a-t-elle soupiré sur les ondes de France Inter.
«J'aurais vraiment aimé qu'on me juge simplement sur le sportif. Vivre une Coupe du monde, c'est le rêve de tout le monde, sur le terrain ou sur le banc. J'avais en ligne de faire cette Coupe du monde, c'est ce qui m'a fait tenir debout durant cette dernière saison. Le fait de ne pas voir mon nom sur la liste, ça m'a fait mal. Le sélectionneur a dit qu'il jugerait seulement sur le sportif. Je pense sincèrement que je n'ai pas été jugée que sur le sportif», a terminé Hamraoui. Une fin de carrière difficile...
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