Peut-on être un Ballon d'Or, une légende du Real Madrid et critiqué pour ses performances en Arabie Saoudite ? Oui. Nouvel eldorado du football mondial, le royaume a attiré de très nombreuses stars lors du dernier mercato estival.
Mais alors que certains pensaient voir ces joueurs se balader, la réalité est bien différente. Habib Diallo, qui cartonnait à Strasbourg, en sait quelque chose. Karim Benzema aussi.
Benzema passe à côté face à Al Nassr
Contrairement au buteur sénégalais d'Al Shabab, le Français a fait trembler les filets plus d'une fois depuis son arrivée à Djeddah. Mais sa passe actuelle n'est pas pour rassurer tout le monde. Décevant lors du quart de finale de la Coupe du monde des clubs face à la formation égyptienne d'Al Ahly (1-3), avec un penalty manqué et ce malgré un but pour l'honneur à l'approche du temps additionnel, le Lyonnais a erré comme une âme en peine face à Al Raed (1-3), huit jours plus tard. Un manque d'impact criant qui plombe logiquement Al Ittihad.
Mardi, l'ex-gloire du Real Madrid a pourtant eu l'opportunité de se racheter face à Al Nassr dans le choc de la 17e journée de Roshn Saudi League. Malheureusement pour lui, il est passé encore une fois à côté avec une lourde défaite à domicile (2-5), la troisième consécutive en championnat. Fautif sur le penalty égalisateur avec une intervention ratée sur Ali Lajami, Benzema n'a tenté qu'un tir dans cette rencontre. Il a d'ailleurs été signalé hors-jeu à trois reprises, ne touchant que 36 ballons. Une prestation très loin de ses standards habituels.
Un surnom qui en dit long
Pointé du doigt ces dernières semaines pour un supposé manque d'envie, l'ex-Bleu, surnommé par certains «Ben Hazima» , soit «le fils de la défaite» en arabe, a même abandonné son statut de meilleur réalisateur du club en championnat à Abderrazak Hamdallah, double buteur face à Al Nassr, restant coincé à 9 réalisations (contre 10 pour le Marocain). Un bilan à mi-parcours qui fait tache alors que Cristiano Ronaldo (19 buts), Aleksandr Mitrovic (16 buts) et même Georges-Kévin Nkoudou (14 buts) sont déjà loin devant.
Un poids de plus en plus faible sur le collectif qui met logiquement Al Ittihad dans une position embarrassante. En pleine mutation avec l'arrivée de Marcelo Gallardo, qui a évoqué «un processus long» pour retrouver de la hauteur, le champion d'Arabie Saoudite en titre occupe une décevante 6e place à 22 points du leader, Al Hilal, à 15 unités d'Al Nassr, 2e, et à 9 longueurs d'Al Ahli, 3e. Une première partie de saison manquée qui va devoir pousser Benzema à en faire beaucoup plus dans les semaines à venir.
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