le 16/10/2008 à 21h21

Volte-face de l'UEFA

Les atermoiements de l'UEFA sont des plus douteux quand il s'agit de délivrer des sanctions. Jeudi matin encore, l'Atletico Madrid était condamné à jouer deux matchs de Ligue des Champions à 300 km de chez elle. Jeudi soir, face aux pressions, la sanction est remise à plus tard…

On allait voir ce qu'on allait voir ! Quelques jours après les incidents survenus dans les tribunes du stade Vicente Calderon à Madrid, le 1er octobre lors de la rencontre de Ligue des Champions Atletico-OM (2-1), l'Union Européenne de Football Association (UEFA) frappait fort. Les Madrilènes se voyaient condamnés à jouer deux matchs de l'épreuve suprême dans un stade à 300 km minimum de chez eux. L'entraîneur, Javier Aguirre, était lui aussi exclu pour deux rencontres. Accusé de propos diffamants contre Mathieu Valbuena, notamment…

Pressions gagnantes

Mais les dieux du football en ont décidé autrement. Des dieux installés sur un tas d'or… La logique financière a eu raison de la volonté de Michel Platini, président de l'UEFA, de moraliser la planète ballon rond. En début de semaine, le club de Liverpool s'épanchait dans la presse, regrettant la décision de l'instance européenne. Raison invoquée ? Nombre de supporters anglais auraient déjà préparé leur voyage pour Madrid, le 22 octobre, et auraient éprouvé de grandes difficultés à soutenir leur équipe dans un autre stade ibère avec aussi peu de délai pour s'organiser. Le match Atletico-Liverpool était le premier concerné par la sanction de l'UEFA.

L'organisateur de la Ligue des Champions est donc revenu jeudi soir sur sa décision initiale, son communiqué des plus alambiqués prétextant l'appel de l'Atlético pour suspendre les sanctions. «L'UEFA tient à rappeler que l'appel formulé par l'Atlético Madrid a eu comme conséquence de suspendre les sanctions mais que celles-ci n'ont en aucun cas été levées» , explique le texte publié sur le site de l'organisme européen. «Une décision sera prise le 31 octobre prochain par l'Instance d'appel de l'UEFA. La politique de l'UEFA en matière de violence et de racisme dans les stades reste une politique de tolérance zéro» . Tolérance zéro, certes, mais si les sanctions ne sont pas suivies de leur application, l'instance disciplinaire perd toute crédibilité. Dommage…

Par Nicolas Grumel, le 16/10/2008 à 21h21
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