le 12/12/2008 à 10h14

Blanc ne cache pas son dépit

Eliminé de la Ligue des Champions avec Bordeaux pour la deuxième saison consécutive, Laurent Blanc pointe les manques qui empêchent le club de franchir cet obstacle. Un déficit, de talent et de moyens financiers, qui déclenche l'impatience et le dépit de l'entraîneur girondin.

Plus de deux jours après la défaite (0-2), synonyme d'élimination, sur la pelouse de l'AS Rome en Ligue des Champions, l'entraîneur des Girondins de Bordeaux, Laurent Blanc se livre dans L'Equipe à une analyse sans concession de l'échec des siens. «Bordeaux n'a pas été loin de passer, mais quand je vois les autres qualifiés, ce peu qui a manqué est en réalité un fossé énorme.» Selon l'ancien libéro des Bleus, son équipe manque encore de talent. Et face à la concurrence de clubs habitués à la C1 tels que Chelsea ou l'AS Rome, cela ne pardonne pas. «On ne pouvait pas espérer grand-chose, c'est d'une logique implacable. En Ligue des Champions, les masques tombent» , lâche Blanc.

Et le technicien bordelais d'insister sur le manque de moyens financiers de son équipe. «Ce n'est pas nouveau, je l'ai déjà dit depuis longtemps aux dirigeants, renchérit Blanc. Tout le monde le sait. Bien sûr, sur un match, on peut. Mais sur la durée, la réalité ne ment pas. Je ne dis pas que seul l'argent compte mais il contribue énormément.»

Regoûter à la C1

Toujours selon son entraîneur, Bordeaux ne jouerait pas dans la même catégorie que Lyon voire l'OM, financièrement parlant. Difficile de ne pas voir dans ces propos un message d'impatience, voire de dépit adressé aux dirigeants du club marine et blanc. A l'heure où il n'a toujours pas prolongé son engagement avec les Girondins, Laurent Blanc avoue en tous cas son envie de regoûter à la C1, «à Bordeaux ou ailleurs.» Les dirigeants bordelais apprécieront le message...

Par Patrick Juillard, le 12/12/2008 à 10h14
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