La question de l'affluence accompagne presque systématiquement les grandes compétitions africaines. Au Maroc, elle n'a pas été esquivée. Dès les premières journées, les autorités locales et la CAF ont assumé des choix pragmatiques pour adapter l'événement à la réalité du terrain, sans jamais remettre en cause l'ambition sportive ni la qualité de l'organisation.
Si les rencontres du Maroc affichent logiquement complet et que les billets pour les matchs de l'Algérie se sont arrachés en un éclair, les autres affiches nécessitent des réponses plus adaptées au contexte.
Des mesures assumées pour remplir les tribunes
Face à des affiches moins attractives ou programmées en journée, l'organisation a opté pour des solutions simples et visibles. Ouverture ponctuelle des portes, distribution de billets gratuits ou physiques dans les centres-villes concernés : l'objectif est clair, éviter des stades trop vides et permettre à un public local, parfois non planifié, de profiter de la compétition reine du continent.
Cette politique s'inscrit dans une logique assumée d'accessibilité. Les tarifs officiels restent volontairement contenus dès la phase de poules, et ne varient pas selon l'affiche. Lorsqu'une rencontre peine à attirer, les autorités locales peuvent agir, en accord avec la CAF, pour fluidifier les accès et créer une dynamique dans les tribunes. Une approche saluée par de nombreux supporters, y compris ceux ayant acheté leur place à l'avance.
Une fête populaire malgré les contraintes
Les conditions extérieures n'ont pas facilité la tâche. La pluie persistante, les matchs disputés en semaine ou en début d'après-midi, et l'éloignement géographique de certaines sélections limitent mécaniquement la présence de supporters étrangers. Des réalités bien identifiées, que le Maroc n'a pas cherché à masquer, mais à compenser par une organisation souple et réactive.
Au-delà de la CAN, cette stratégie s'inscrit dans une vision plus large. En multipliant les dispositifs pour faciliter l'accès aux stades, le Royaume teste sa capacité d'accueil à grande échelle, à quatre ans et demi de la Coupe du monde 2030 qu'il coorganisera. Stades modernes, pelouses impeccables, sécurité maîtrisée : tout est prêt sur le plan logistique. L'ouverture des tribunes traduit une volonté assumée de faire du football africain un événement populaire, vivant et partagé.
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